Le coupable qu’il nous faut


Tranchecaille / Patrick Péchereau/Série Noire/Gallimard/2008

 

 1917. Les tranchées, le grand embourbement, le déluge, celui décrit par les Dorgelès, Barbusse, Genevoix.Un univers ou la vie des poilus compte pour du beurre. L’ offensive Nivelle vire à la grosse boucherie, le moral des troupes est au plus bas.

Un lieutenant français meurt d’un coup de baïonnette. Dans le dos. Une baïonnette française, Rosalie fait de jolies blessures cruciformes. Assassinat.

Et dès lors la Justice militaire se met en branle. Le soldat Jonas, dit Tranchecaille, est le coupable idéal.

Une enquête que l’Etat-Major souhaite mener tambour battant, malgré les efforts du capitaine Duparc, avocat de Jonas. Il faut faire un exemple.Tranchecaille

 En toile de fond, il y a cette guerre qu’on dit grande, le front, les assauts, les perms tant attendues et le goût amer qu’elles laissent au trouffion retour de chez les embusqués, toute une galerie de personnages, civils et militaires, qui défilent à travers les témoignages recueillis par Duparc.

Mais Tranchecaille est-il coupable ou bien victime? Et qu’est-ce que cela change vraiment quand les dés sont pipés et que le sort en est jeté? 

 


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0 commentaires sur “Le coupable qu’il nous faut

  • nino

    > Il suffit d’ajouter « militaire » à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n’est pas la justice, la musique militaire n’est pas la musique.
    Clemenceau dit le tigre (Royal)