Kililana Song, de Benjamin Flao 1


album-cover-large-15162

Après La Ligne de fuite et Mauvais garçons, Benjamin Flao signe un premier album en solitaire, un récit magnifique où chaque planche nous emmène en voyage.

Un récit d’aventure, habilement construit qui prend forme à travers différents axes.  Le principal nous conduit sur les pas de course de Naïm, onze ans. Malicieux et curieux, le gamin passe son temps dehors, à semer son redoutable grand frère. Plutôt que l’école coranique où celui-ci veut l’enfermer, Naïm choisit l’école buissonnière, celle de la rue où ses escapades quotidiennes le conduisent.

Pas de vision « carte postale » dans ce premier tome, mais une retranscription crédible d’un pays, le Kenya, où l’ancien et l’actuel mêlés engendrent des situations cocasses, inquiétantes ou poétiques. Le décor est posé dans une lumière colorée et vibrante. L’exotisme se mêle à une réalité moins reluisante, dans laquelle différents destins vont fatalement croiser celui de Naïm.

On est saisit par la vie qui se dégage du dessin, gravité et malice dans l’œil de Naïm, ruelles animées écrasées de chaleur, expressivité des personnages…

On est happé par ce récit qui prend son temps, de séquence en séquence on s’installe pour un voyage plein de couleurs, avec un formidable conteur aux commandes.

Bref, une merveille ! Vivement la suite !

Kililana song, Benjamin Flao, Futuropolis, 2012.


Répondre à isabelle rondeaux Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

− 1 = 3

Commentaire sur “Kililana Song, de Benjamin Flao

  • isabelle rondeaux

    Prolongation des réjouissances avec le deuxième tome paru en septembre 2013. Le merveilleux est toujours là, dans les couleurs, les descriptions et le rendu aquarellé des atmosphères africaines. Mais l’intrigue reprend avec plus de complexité et de profondeur.
    Naïm a grandi, l’histoire se resserre autour d’intrigues machiavéliques où les croyances ancestrales risquent de perdre racine… où le propos de Benjamin Flao apparaît plus marqué et où son pinceau garde toute la fraîcheur du carnet de voyage, spontanée et vraie.