La chambre de veille. Alexis Gloaguen. Edition Maurice Nadeau. 4 Mai 2012.
On écoute ce texte du phare de Creac’h, pour découvrir l’île de Ouessant dans son intimité, dans un rapport physique, terre, grottes, côtes, sable, herbes, fleurs.
Observateur dans la chambre de veille du phare, Alexis Gloaguen écrit derrière de grandes vitres ouvertes sur l’océan, le vent, l’île.
Entrer dans son récit c’est prendre sa place, immergé dans cet univers aride, on se coupe du monde tout en y retrouvant une nouvelle place.
Nous redéfinissons l’espace , nous le réoccupons dans sa propre redéfinition.
De la verticalité, celle des cieux faisant écho au bleu de la mer, dans l’horizontalité de l’île, celle des chemins et des murets qui s’arc boutent contre le vent.
On flotte tout en ayant la percibilité du détail, du vivant.
C’est une belle découverte, une écriture infiniment poétique, un quête intérieure, une quête sur le sens de la vie.
De ces textes qui longtemps s’imprègnent dans chaque pore de notre peau, circulant en nous lentement, il nous reste un rythme, une musicalité échos du clapo régulier contre le sable.