Armor
Pour me conduire au Raz, j’avais pris à Trogor
Un berger chevelu comme un ancien Évhage ;
Et nous foulions, humant son arome sauvage,
L’âpre terre kymrique où croît le genêt d’or.
Le couchant rougissait et nous marchions encor,
Lorsque le souffle amer me fouetta le visage ;
Et l’homme, par-delà le morne paysage
Étendant un long bras, me dit : Senèz Ar-Mor !
Et je vis, me dressant sur la bruyère rose,
L’Océan qui, splendide et monstrueux, arrose
Du sel vert de ses eaux les caps de granit noir ;
Et mon coeur savoura, devant l’horizon vide
Que reculait vers l’Ouest l’ombre immense du soir,
L’ivresse de l’espace et du vent intrépide.
ça me rappelle de bons souvenirs, j’avais aimé apprendre « Le chevrier » de ce même auteur, je me souviens l »avoir présenté au certificat d’étude, c’était hier !
sans voix
souffle coupé
terre finie
ébouriffé
armure
d’armor
océan
fracassé
au delà
d’armorique
rochers baveux
merci Véro de ce retour vers l’Ouest!
chevaux défaits
amarres brisées
départs