Rendez-vous était pris depuis l’été avec l’équipe de la bibliothèque municipale de Blancafort pour ce vendredi 14 novembre 2008.
Arrivée au pas de course à la D.L.P., un rapide bonjour aux collègues présents, je récupère les clefs du véhicule de service, j’attrape au vol le dossier dans mon bureau, et en route pour la lisière ouest du Pays Fort. J’ai une heure pour faire une soixantaine de kilomètres au nord de Bourges dans une brouillasse qui colle au pare-brise.
Passées les Terres Vives bordées de pommeraies, le Kangoo attaque tout droit le Pic Montaigu et je résiste à la tentation de flâner au Bois de la Borne, ce ne serait pas raisonnable. Déjà le pays natal de Alain-Fournier s’évanouit comme à travers des lieues de brouillard. Ils sont longs et monotomnes les derniers kilomètres de cette route rectiligne qui me conduit à Aubigny-sur-Nère, coquette commune qui me rappelle les maisons barrées alsaciennes. Enfin j’arrive à Blancafort, il faut trouver la bibliothèque que je n’ai encore jamais visitée: l’accès se fait par la cour de l’école.
Je suis accueillie par monsieur et madame Roobrouck. Ils coordonnent l’équipe de bénévoles qui fait vivre ce lieu, le plus souvent possible à Blancafort, mais beaucoup aussi depuis la Belgique où madame Robrook travaille toujours. Ils se font ainsi tour à tour ambassadeurs de ce petit coin de France en Belgique et achalandeurs en chocolats Belges ici.
Après les convenances d’usage, nous entrons rapidement dans le sujet qui m’a amenée à venir les rencontrer: l’informatisation souhaitée de leur bibliothèque. Je repère de suite l’oeil brillant de Jean-Michel qui a lui-même un Macintosh; Denise et Josiane expriment quelques craintes, elles voient leurs petits enfants qui utilisent l’outil informatique mais elles, elles ne sont pas nées avec. Pourtant quand j’évoque la possibilité de faire à la bibliothèque uniquement ce qui ne nécessite pas l’utilisation de l’ordinateur, elles protestent vivement, si on leur montre, aucun problème, elles sauront faire.
Après avoir échangé sur les ruses qui permettent parfois de donner envie d’emprunter un livre, puis sur les améliorations des services aux lecteurs rendus possibles dans le cadre d’une informatisation – connaissance des collections disponibles, possibilité de réserver des documents, travail en réseau avec les communes alentour- j’aborde le sujet qui peut fâcher sans savoir à l’avance où exactement il va fâcher, celui des coûts qui seront supportés par la Commune. Et c’est l’exigeance de deux ordinateurs qui semble démesurée, l’un réservé au travail des bibliothécaires et le second dédié aux lecteurs. Mais j’ai bon espoir de vous convaincre Denise, ou plutôt je crois que c’est la pression de vos publics qui saura vous convaincre de cette nécessité là. Nous sommes toutes et tous convaincus à la direction de la Lecture Publique du Cher que s’il ne doit y avoir dans une commune qu’un seul point d’accès publique à Internet, ce point doit être à la bibliothèque municipale. Il est du rôle des bibliothécaires de constituer des collections et d’aider les publics à trouver les bonnes informations, les meilleurs contenus culturels et pratiques sur le net.
Autour des tasses de café, agrémenté de mini chocolats fondants noirs Hamlet, Un océan de vie s’ouvre au-dessus d’Internet pour les nuls.
Je prends la route du retour en fredonnant dans ma tête une chansonnette, moi j’y crois encore, moi j’y crois encore, moi j’y crois encore et encore plus fort, moi j’y crois, moi j’y crois, encore… Cette rencontre avec l’équipe de Blancafort me rend optimiste pour l’avenir du Réseau de lecture publique du Cher !
C’est une des meilleures démarche pour les lecteurs qui souhaiteraient connaitre les collections disponibles et réserver des documents qui leur convient.
félicitations et bravo;
Amicales salutations, collègue du 92 !
Lorsque l’on arrive en BDP, on change complètement d’échelle et aussi d’interlocuteurs, il faut aussi apprendre à accompagner des bibliothécaires bénévoles, pas toujours aussi disponibles que des salariés dont c’est le métier, et souvent avec des moyens plus modestes. Toute l’expérience accumulée en BM est alors très précieuse.
Ce qui est très agréable, c’est la qualité des relations humaines et professionnelles qu’il est possible de tisser avec beaucoup de ces « dépositaires »!
A Mme Durand et à son équipe,
Merci pour votre récente visite, en prévision de notre informatisation prochaine. Nous sommes vraiment satisfaits de l’arrivée d’une dame sympathique et dynamique.Les bénévoles de la B.M. , hormis quelques réticences liées à la néologie, ont bien saisi la nécessité du progrès et se réjouissent de l’accompagnement de la Bibliothèque du Cher pour la réalisation de ce projet. « L’Oiseau-Lyre » bénéficie des encouragements de la Municipalité… et de l’allant des bénévoles. L’équipe en veut et le peut ! En son nom, Gilbert Roobrouck.