Angoulême entre ocre et lavis…
Vous le savez, bien sûr! Mais je vous le rappelle tout de même.
Tous les ans, la dernière semaine de janvier le Festival International de la Bande Dessinée s’installe à Angoulême. Et ce depuis trente huit ans, enfin je crois puisque vient de se clore la trente-huitième édition. Vous, heureux gents des bibliothèques du réseau départemental du Cher êtes invités par la DLP à vous rendre à la trente-neuvième édition, celle de 2012. Pour cela il vous suffit de vous emparer du programme de formation concocté par la DLP du Cher (via sa tête chercheuse, Marie-Jeanne Chambrion) et de vous inscrire… le plus rapidement possible.
Pour les indécis, les inquiets ou simplement les curieux voici un petit parcours relatant ce qu’ils pourront voir au festival BD d’Angoulême, ou plus exactement ce que l’on pouvait y découvrir en 2011.
Des escaliers aussi indispensables qu’omniprésent. Ils font le lien entre une ville niveau Charente (le fleuve) et une cité ancienne perchée sur un massif rocheux.
Le Fauve. La mascotte du festival. Création de Lewis Trondheim en 2007.
Expo mutante et sans doute radioactive au Musée du Papier : Little Big Expo (c’est son nom) consacré aux héros galactiques de Jérôme Lôthelier, Tib-Gordon et Tristoon (Little Big Bang, éditions Paquet).
Toujours au Musée du Papier, une publicité militant pour l’embauche de chauves naturistes ainsi qu’un bien sage conseil.
Sur le parvis du Musée de la BD une exposition consacrée aux petits garnements philosophes de Charles Schulz : Les Peanuts.
Accroché dans le hall du Musée de la BD (dans le cadre de « l’exposition du concours de la BD scolaire« ) voici les planches d’une berruyère : Bérénice Motais de Narbonne
Une des salles du musée où sont exposées les saintes reliques… des planches de bandes dessinées originales (Oui je sais on ne voit rien… mais cela entretient le mystère…)
Une planche de l’expo consacrée à « Parodie et bande dessinée« . Elle est scénarisée par le philosophe Raoul Vaneigem (avec des dessins de Bertrand). Les très sérieux situationnistes se sont en effet emparés de ce média à la fin des années 60, pour faire passer leur message !
En voici des extraits pas moisis :
–La culture ? Mais c’est la marchandise idéale, celle qui fait payer toutes les autres. Pas étonnant que vous vouliez l’offrir à tous.
-Comme vous avez raison de voler des livres. La culture devrait être à la portée de tous.
-Tu nous emmènes au cinéma ? -Non, il n’y a que du Godard. Ca ne nous changerait pas des curés.
Et la sibylline – »Ne vous contentez pas de revendications partielles. Ne changez pas d’employeur, changez l’emploi de la vie ».
-Déjà il faut se quitter, retourner à l’ennui, aux temps morts… Au travail… A tous les mensonges, à toutes les familles
La bande dessinée ce n’est pas que des idées philosophico-sociales c’est aussi de l’Art comme le démontre Geluck (parodie toujours, évidemment). Philippe Geluck présentait d’ailleurs à Angoulême (au théâtre) son dernier One man show : Je vais le dire à ma mère.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dwWPilJlKss[/youtube]
Les deux plus grands super héros français : SuperDupont et le camembert (sous vitrine cloche, contre les mauvaises odeurs).
A suivre…
Merci pour ce bel article au ton toujours aussi canaille et décalé, un régal à lire et qui donne envie de s’y rendre
Merci Jean-François pour ce retour sur ton incursion dans le monde des « bédéphiles ». Maintenant il ne nous reste plus qu’à nous inscrire à ce voyage, destination Angoulême, que MJ nous concocte pour 2012! J’espére que l’humour y sera aussi présent que dans ton article.RDV dans un an !
Franchement, j’ai adoré votre article accompagné de belles photos qui donnent encore plus envie d’y aller.
Effectivement, il y aura vraiment des chanceux.
« On ira tous à Angoulême, mêm’ moi
Qu’on soit béni ou qu’on soit maudit, on ira » …