Changer de rêve…avec Patrick Fischmann


Patrick Fischmann appartient à une famille de conteurs, musiciens et chanteurs (Bardes, Griots, Troubadours… suivant les traditions) : pour lui, ces trois expressions forment une tresse harmonieuse.

Après la sortie des Contes des sages qui lisent dans les étoiles en octobre 2010, paraîssent également au Seuil les Contes des sages de Sologne et du Berry et les Contes des sages jardiniers, ouvrage co-écrit avec Pascal Fauliot.

On peut ajouter l’enregistrement de la chanson Cancion a Pachamama, illustrée par un diaporama de Tanka, avec la complicité de Luc Arténo, et faisant suite à la création Pachamama, les voix de la Terre, durant le Festival du Légendaire en novembre 2010 à Chartres.

Il monte  actuellement un spectacle Cornes et muses, tiré des Contes des sages de Sologne et du Berry, avec le musicien et compositeur Dominique Forges.

On sent combien l’avenir du monde lui tient à coeur, lorsqu’on l’entend nous raconter cette expédition menée par des scientifiques et universitaires américains, soucieux du respect de la Terre et venus en terre amazonienne demander conseil à un vieux chaman Shuar : à leurs questions pressantes et à leur angoisse, l’ancien leur a répondu : « Vous ne pouvez rien faire si vous ne changez pas de rêve ».

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Curieusement, il a donc aussi été question ce matin de chamanisme, de rapport à la nature, de conscience, d’évolution, et du mythe d’Orphée, dont Patrick Fischmann annonce le retour.

Il a été question aussi de savoir si le conte était destiné aux enfants ou aux adultes. Pour Patrick Fischmann, si nous mettons de côté les questions pratiques, les logiques économiques et les a priori que l’on se fait sur l’évolution d’un être humain, cette différenciation n’a aucun sens. Les contes sont destinés à tous les habitants de la barque Terre, quel que soit leur âge. Le conte sert à exprimer l’indicible et le mystère de l’existence. C’est une allégorie qui nous permet de nous faire une représentation symbolique de la réalité.

Nos régions (Sologne, Berry) ne sont pas en reste de ces grandes images qui ont façonné la pensée des hommes (la Malnoue, rivière souterraine, véritable déesse-mère des Solognots).

Patrick Fischmann réaffirme le mariage d’amour entre l’oralité et l’écrit : il s’agit ni plus ni moins que de fabriquer ses propres images sur une parole dite ou une parole écrite. Cette capacité à pouvoir imaginer par soi-même, avec le désir d’unité avec les autres, vient nourrir notre besoin de sens et cette urgence vitale collective de changer notre rêve…

Un grand merci à Patrick Fischmann pour son aide à la rédaction de cet article

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