Eric Chevillard / L’autofictif
Ed. de l’arbre vengeur, 2009
Admiré pour sa maestria et son acharnement à démolir Nisard, l’auteur s’était réfugié en territoire cheyenne pour échapper aux guerriers d’ Oreille rouge, apaches redoutables et grands collectionneurs de scalps. Il étudiait dans sa retraite l’oeuvre posthume de Thomas Pilaster lorsqu’il fut chassé de son asile. Il partit alors, sans l’orang outang qui l’ avait adopté (ou bien qu’il avait adopté, qui sait?) observer la Nébuleuse du Crabe.
Si vous êtes sensible à un certain style dandy, aux aphorismes cinglants, à l’ironie mordante et à l’humour british, Eric Chevillard (dont quelques titres se cachent dans le paragraphe ci-dessus) vous attend sur son blog » L’autofictif », où il consigne quotidiennement ses humeurs, observations et réflexions. Il s’y délasse sans la délaisser de l’écriture romanesque. Si, comme il arrive, l’écran vous rebute, les années 2007-2008 de ce journal en ligne viennent de paraître chez un éditeur au nom charmant, « L’ arbre vengeur » (pressentirait-il la pâte à papier?).
« L’autofictif »… Ca me fait penser tout naturellement à l’autofiction.
Mais quelque chose me dit qu’il a quelque peu détourné le terme… Alors ? Qu’en est-il ?
Bien vu Stéphanie, bien vu… L’auteur répond à ta question sur la quatrième de couv. du bouquin!
J’ai plus qu’à courir les librairies pour trouver un exemplaire 😉
Je cite » j’ai donc ouvert un vilain blog et je lui ai donné un vilain titre, plutôt par dérision envers le genre complaisant de l’autofiction qui excite depuis longtemps ma mauvaise ironie. » Alléchant, non?