Journée de rencontre du 13 octobre 2011 : atelier « jeux vidéos »


Oscar Barda, responsable de l’espace multimédia à la Gaieté Lyrique ,nous présentait la place et le rôle du jeu vidéo dans un établissement culturel.

Après avoir été créateur de jeux, il s’est orienté vers la théorie du jeu et dans la suite logique vers la médiation en apportant une attention particulière au choix. Pour lui, le jeu vidéo peut être un objet culturel. Pour qu’il obtienne ce statut, il faut changer le regard des gens sur le numérique et en particulier sur les jeux vidéos, ouvrir les yeux de tous sur les capacités du jeu vidéo et au-delà arriver à présenter les jeux vidéo à ceux qui ne les connaissent pas.

Il a évoqué le cas des serious game dont le but est de développer chez les joueurs des capacités qui peuvent s’exercer hors du jeu, ce qui peut rendre certains jeux attractifs par cette particularité.

Oscar Barda nous a présenté ensuite le cas particulier de la Gaieté Lyrique avec un espace entièrement dédié aux jeux vidéos dont le but et de présenter le jeu au public le plus large possible. Pour ce faire, sont proposés des jeux existants et choisis pour leurs qualités ou créés pour des occasions particulières.

L’espace jeu n’est pas indépendant et son action s’inscrit dans la programmation globale de l’espace cultturel.

Pour se lancer dans ce type d’aventure, il faut comprendre le jeu pour lui trouver sa place. Le comprendre c’est savoir que le jeu est contrôlé par le joueur dans sa rythmique et sa progression. Les usages sont dictés par l’objet.

Il nous a proposé une typologie des jeux donc des joueurs ce qui se résume à la problématique  de l’interaction. 3 types de joueurs  basés sur des attitudes face aux jeux: Johnny, qui cherche une expérience, veut voir ou vivre quelque chose de nouveau (il aime plutôt les jeux en solo et dans un jeu multijoueur il s’oriente vers la coopération), Spike qui veut se mesurer aux autres et s’imposer dans la confrontation, Timmy, qui cherche à exprimer son identité (créer, partager sa passion ou ses créations).

Ces trois approches déterminent trois façons d’envisager l’installation du jeu dans un espace public. Pour Spike, le coin le plus bruyant , pour Johnny, peu importe le lieu il faut juste lui proposer des jeux d’aventures qu’il peut quitter quand il le souhaite, et pour Timmy, il faut lui permettre de partager avec le plus grand nombre (il choisira les personnes vers lesquelles il ira).

A l’issue de cette présentation et ces échanges sur les joueurs et la place du jeu , Oscar Barda nous a fait découvrir trois jeux auxquels nous avons pu nous essayer.

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Minnecraft, est un jeu vidéo de type sandbox (construction libre). Il s’agit d’un jeu de création dynamique . Chacun peut construire ou détruire à l’envie. On fait appelle à l’inventivité des joueurs.

Limbo,un  jeu de plates-formes et de réflexion. Le joueur guide un jeune garçon  dans des environnements dangereux et doit éviter les  pièges . Les couleurs utilisées sont le noir et blanc, ce qui rend l’atmosphère pesante.

Proun, un jeu de course à l’esthétique fascinante. Le but: contrôler une sphère qui évolue le long de tuyaux .Une façon de jouer qui peut sembler répétitive mais le « décor » est tel que l’on se laisse prendre au « jeu ».

Ces présentations nous ont permis de découvrir le jeu comme objet culturel donc comme objet pouvant intégrer les collections des bibliothèques, les compléter, les enrichir. Comme pour tous les autres documents , le choix reste primordial ainsi que la médiation.

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