Rock fantastique et mécanique poétique


« Candy Lady » (en écoute)…

Coup de coeur pour le groupe Dionysos (quand on porte le nom du dieu du vin, on ne peut pas être foncièrement mauvais…), son chanteur-compositeur Mathias Malzieu en particulier, et leur univers poétique, énergique et fantastique.

Je connaissais déjà leur album « Western sous la neige » (2002) qui m’avait enchanté par le mélange entre l’univers des films de Sergio Leone et un détonnant monde surréaliste (ici un live du morceau « Don Diego 2000 »), cette fois « La Mécanique du coeur » (qui est à la fois le titre de leur dernier concept-album ou conte musical, et celui du roman fantastique de Mathias, le tout sorti en 2007) offre encore plus de plaisir et d’ambition au groupe de Valence, avec une multitude de « guests » : Olivia Ruiz (normal, c’est la compagne à la ville du chanteur, qui lui a en partie composé « La Femme chocolat » ainsi que le tout récent « Miss Météores »), mais aussi Arthur H et feu Alain Bashung (émouvant dans le rôle… de Jack l’Eventreur !), Grand corps malade, Emily Loizeau, l’acteur Jean Rochefort ou encore l’ex-footballeur et acteur Eric Cantona (les plus beaux morceaux sont cependant, ce n’est pas un hasard, les duos entre Olivia et son pygmalion Mathias, notamment la chanson n°13 « Candy Lady » en anglais et en espagnol, langue d’origine d’Olivia, sur fonds de ukulele hawaïen et de trompettes mexicaines)…

Un savoureux melting-pot au service d’une histoire digne des contes de fées (située entre la glaciale Edinburgh, la lointaine Californie et la brûlante Andalousie), très proche de l’univers des films de Tim Burton, notamment au niveau des bruitages (tic-tac, boîtes à musique, cloches funèbres, xylophones…), mais aussi du conte « Pinocchio » de l’italien Carlo Collodi ou encore du film hollywoodien des années 30 « Freaks » – « La Monstrueuse parade » (par Tod Browning).

A découvrir d’urgence, en même temps que le 3ème album de la Miss Olivia (plus les années passent pour elle – malgré le fait que… « Elle panique » – et plus la qualité est au rendez-vous décidément !).

Résumé de l’histoire de cet album – chanté aussi bien en français que dans la langue de Shakespeare – à écouter dans l’ordre chronologique des (18) titres : le jeune héros Jack (à  l’image du lutin Mathias), né « le jour le plus froid du monde », avec le coeur gelé, est recueilli par une sorcière-sage femme, qui le lui remplace par un mécanisme d’horlogerie… Trois conditions à sa survie dans le monde des humains : 1°) ne pas toucher aux aiguilles de son nouveau « coeur mécanique » ; 2°) maîtriser sa colère (les sentiments violents ne sont pas bons pour la mécanique d’orfèvre qui lui apporte la vie) ; 3°)… et surtout, NE PAS TOMBER AMOUREUX (mais c’est sans compter sur le charme et la voix de Miss Acacia*, alias Olivia Ruiz) : ne dit-on pas que « les histoires d’amour finissent mal, en général » ?…

Plus d’infos (et de morceaux à écouter) concernant ce superbe concept-album collégial sur le site Myspace « La Mécanique du coeur ».

(* : « Miss Acacia » est également le titre d’une des chansons de l’album précédent « Monsters In Love »)


A propos de stef18

Adjoint du patrimoine à la médiathèque de St-Florent-sur-Cher depuis 10 ans bientôt, je suis actuellement affecté à la section adultes (commandes de livres documentaires et BD ado-adultes, CD audio et DVD)

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