A leurs côtés, on trouve plusieurs personnages secondaires mais eux aussi très attachants : l’amie et bientôt maîtresse de ce père, qui exerce la profession d’assistante sociale ; une jeune fille-mère de 17 ans, dont elle s’occupe, et qui est chassée de chez sa mère alcoolique à cause de sa grossesse accidentelle ; et enfin les deux frères McPheron, vieux célibataires d’une cinquantaine d’années, fermiers dans un ranch des environs.
Ces derniers vont jouer un rôle non négligeable dans l’histoire, en acceptant d’accueillir chez eux, à la demande de l’assistante sociale, l’adolescente, le temps de sa grossesse, afin qu’elle retrouve un semblant de stabilité dans un environnement calme et neutre…
Et petit à petit, au fur et à mesure des chapitres, vont se nouer de profondes relations humaines entre les personnages, qui se croiseront à différents niveaux (le père et ses fils qui adorent « filer un coup de main » au ranch, les vieux garçons à la vie simple et rude, qui vont ressentir en quelque sorte un sentiment de paternité, vis-à-vis de la petite Roubideaux et de l’enfant qu’elle attend…).
Malgré le sentiment de tristesse générale du roman, il y a beaucoup d’émotion positive qui se dégage de ces personnages, le lecteur s’attache à leurs pérégrinations, à leur petite vie médiocre, dans cette Amérique profonde où le temps ne s’écoule presque pas. On en ressort ému, grandi, en se disant que ce livre – best-seller aux USA – ferait une formidable adaptation au cinéma (si un jour il y en a une ?), au même titre que des films tels que « Sur la route de Madison » ou « L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux »…
L’auteur a depuis publié, toujours dans la collection « Pavillons » des éditions R. Laffont, deux autres romans : « Colorado Blues » (2002) et « Les Gens de Holt County » (2006).
Je le note ! Je ne connaissais pas cet auteur ni même cette collection chez Laffont.
En lisant ton post je me disais que cette Amérique profonde et les personnages me rappelaient l’univers des romans de Faulkner… Mais c’était avant d’avoir lu les dernières lignes : « il y a beaucoup d’émotion positive qui se dégage (…) ».
Merci pour cette découverte 🙂
Pour avoir lu seulement « Sanctuaire » de l’auteur du sud, en effet il était nettement moins positif, plus désespéré aussi.
Et encore bravo à toi Stéphanie (et Odile) pour ce blog de la BM de la Guerche :)… Peut-être devrais-tu nous en rappeler l’adresse si tu es d’accord ? A moins que je ne lâche le morceau moi-même…
Tu sais Stéphane qu’il te suffit de cliquer sur les prénoms et noms de Stéphanie pour accéder au blog de la bibliothèque de La Guerche. Tout simplement !!!
@ Stéphane > Ne dis pas « seulement Sanctuaire » ! C’est Sanctuaire quand même !!! J’aime beaucoup ce livre… et « pylone » aussi 😉
Et merci pour le compliment à propos du blog 🙂
@ Véronique > C’est quoi tout ces !!!!!! ? Cela démontrerait-il un certain agacement ???
C’ est une information qui peut être utile à l’ensemble des lecteurs de Chermedia.
Donc précision, lorsque dans un commentaire le nom de la personne apparaît en surbrillance en cliquant dessus on peut atteindre son site ou son blog.