Les mauvais garçons de la contrée


Il existe aux Etats-Unis une vieille tradition de bougeotte. Hoboes, bluesmen et autres baladins du nouveau monde  oscillent de highways en railways, de la dive guitare à la sainte bouteille , de la prison aux paradis d’artifice. Laissons pour aujourd’hui les bluesmen sur le bord d’un bayou boueux pour parler de deux figures majeures de la Country-Music. Si beaucoup de chansons country véhiculent des textes d’une mièvrerie à pleurer, c’est que le samedi soir au bal il n’en faut pas plus pour faire guincher Jenny. Pourtant, il existe  un autre courant,  la « Alt(ernative)-Country » , qui, depuis  une quarantaine d’années, a mis ces mélodies populaires au service de la révolte, de la contestation sociale  et versé de l’encre noire dans le pot-aux-roses.

C’est dans cette veine que le virginien Steve Earle trouve ses pépites. Earle est un empêcheur de chanter en rond, un musicien éclectique et nullement intégriste  aux compositions country-rock mâtinées de musique irlandaise  et de bluegrass, un rebelle à la poésie âpre et politiquement engagée.

Steve Earle

Steve Earle

 

 Autre artiste destroy mais au style musical plus dépouillé, voire spartiate,  le texan Townes Van Zandt (1944-1997) , fan du premier Dylan, est un as du picking qui passa sa courte vie arrimé à sa  gratte sèche, chantant entre deux gorgées d’eau de feu l’amour noir et les matins blouseux. Il fuyait volontiers la gloire, celle-ci le lui a bien rendu. En route vers le silence. Mais il est toujours bien présent sur la toile.townes-van-zandt 

            

 

 

 

 

 

 

 

 Pour l’auditeur dérouté par l’accent des susdits, bien éloigné de celui recommandé par mon prof d’anglais, qu’il aille sur le WEB, les paroles des chansons s’y trouvent.

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