Chroniques de la rentrée littéraire 16


 

milovanoff

L’amour est un fleuve de Sibérie de Jean-Pierre Milovanoff , Grasset – 192 p.

Silvio, adulte pas toujours très mature, rêve sa vie passée. Sa mère, très belle, qui fait tourner la tête, les amours de passage et parmi eux son père, certainement, mais lequel d’entre eux ? Et si c’était ce musicien qui lui fait découvrir le blues ….

Tous les ingrédients sont réunis pour réussir un très beau « mélo ».

La mère d’une beauté incendiaire, les hommes qui l’admirent, l’enfant né d’une liaison passagère, le chevalier servant qui veille, le musicien  qui apparaît et disparaît en laissant comme trace de son passage quelques airs de blues, le père inconnu et qui, ses dernières heures venues, souhaite retrouver cette femme qu’il aimait et l’enfant.

L’Amour est peut-être bleu mais pas blues. Et les quelques chansons saupoudrées dans le roman n’apportent pas cette touche si particulière de sentiments, de douleurs propres au blues ; c’est juste un truc en plus. Bien dommage car le choix des chansons est intéressant.

De très belles descriptions des paysages de Camargue, une écriture nette et un style fluide en font un récit qui plaira au plus grand nombre, et surtout à des lectrices. Et oui, cela ressemble quand même à une jolie romance même si la fin est dramatique.

La construction, quant à elle est sans doute le plus grand intérêt du livre : un chapitre de situation, suivi de chapitres sous forme d’interviews des différents protagonistes pour finir sur le chapitre de dénouement plutôt traité sous forme de reportage.

Un roman de l’été, dommage pour un livre qui sort à l’automne !

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