Louise Joor, jeune auteur belge, réalise son premier album de science fiction dans la collection Mirages des éditions Delcourt.
L’histoire se déroule en 2137, la terre compte plus de dix milliards d’humains et les ressources naturelles ont quasi disparues. La forêt amazonienne est le seul endroit sur terre où les animaux et les végétaux sont encore présents. Personne n’ose s’en approcher suite à une catastrophe nucléaire survenue il y a 119 ans. C’est dans ce paysage luxuriant et touché par des mutations dû à la radioactivité que l’action prend.
Jean, un hacker recherché suite à l’implantation d’un virus sur le réseau gouvernemental, arrive dans la jungle pour échapper à ses poursuivants. Il rencontre alors Kanopé, une jeune femme faisant partie de la forêt et qui ignore tout du monde extérieur.
Le dessin de Louise Joor est bien maîtrisé. La nature semble être un vrai terrain de jeu pour son crayon, elle transmet la joie de ses réalisations au travers des cases soignées et complètes.
Le scénario est bien ficelé et le rythme s’accélère au fur et à mesure des pages. Lorsque l’histoire se termine on aurait presque souhaité que cette histoire se déroule sur deux tomes.
Les personnages diamétralement opposés sont attachants et leur relation est remplie d’humour. Cet album nous permet d’entrevoir le futur d’une société ultra connectée virtuellement mais déconnectée de la faune et la flore. Le message est fort mais pas sans espoir. Une bande dessinée à déguster, elle, sans modération.