[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gchFa3l7ZUQ[/youtube]Après l’Américain Zach Condon, un autre surdoué du chant, dans un registre fort différent mais à découvrir pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore : parmi nos meilleurs interprètes français du répertoire classique et baroque, voici Philippe Jaroussky, jeune contre-ténor (ou soprano plutôt ???) à la voix angélique (ici en lien vidéo il interprète un passage du sublime « Stabat Mater » du prêtre roux vénitien Antonio Vivaldi)…
Né en 1978 dans les Yvelines, il a une formation initiale de violoniste… Sa tessiture exceptionnelle se rapproche de celle des mythiques castrats du XVIIIè siècle, tels que le célèbre Farinelli (auquel un superbe film fut consacré en 1994 par Gérard Corbiau).
Je n’ai pas de mots pour décrire les sensations ressenties à l’écoute d’un tel prodige, Florent Pagny et Lara Fabian peuvent aller se rhabiller…
Jaroussky vient de publier début novembre un CD consacré aux cantates & arias de Johann-Christian Bach (l’un des nombreux fils du fameux Jean-Sébastien, à la progéniture aussi impressionnante que les chefs-d’oeuvre en « BWV » dont la classification est infinie) : « La Dolce Fiamma : Forgotten Castrato Arias » (Virgin Classics, 2009)…
Après la sortie d’ « Opium : mélodies françaises » en début d’année descendu en flamme par une partie de la critique (trop kitch à leur goût et certains morceaux du mien), le dernier opus de Jaroussky se devait de rattraper le coup, c’est chose faite si l’on en croit l’accueil enthousiaste de La dolce flamma. Comme le souligne avec justesse Stef, c’est un interprète majeur sur la scène lyrique française, j’attends d’ailleurs avec impatience qu’il se frotte au répertoire de Purcell, répertoire qui constitue la pierre de touche pour tous les contre-ténors, je suis sûr qu’il ferait un digne successeur du mythique Alfred Deller, notamment en chantant O Solitude : j’en frissonne déjà… En ce qui concerne sa voix, bien sûr elle n’a rien à voir avec celle d’un castrat (ce n’est pas un ange, heureusement pour lui ou alors seulement une gueule d’ange) et nous pouvons ensuite disserter longtemps pour la qualifier : sopraniste, haute-contre, alto…alors laissons à Jaroussky le dernier mot : je suis un contre-ténor aigu (contre-ténor n’étant pas une tessiture mais une technique). En tout cas, merci à Stef de mettre à l’honneur ce grand artiste, cela donne envie de se précipiter dans les Opéras, lorsque le prix des places est abordable… 😉
J’avais emprunté « Opium » tout récemment et en effet à part les premiers morceaux splendides, le reste m’a déplu, trop contemporain à mon goût sans doute.
Merci Laurent (et Véronique dont le message n’apparaît pas ici) pour les précisions techniques concernant les termes « contret-ténor », « soprano », « haute-contre » opu « contre-alto » ou encore « tessiture » qui me dépassent largement : j’apprécie en dilettante la bonne musique (baroque), mais de là à en comprendre les subtilités… … … Peut-être devrais-je me mettre sérieusement à apprendre au moins la base (solfège, apprentissage d’un instrument), il n’est jamais trop tard ! En + un de nos lecteurs cherche du renfort masculin pour une chorale de Bourges, mais après avoir visionné un de leurs concerts en DVD, je ne me sens absolument pas à la hauteur alors si d’autre sont intéressés, qu’ils le fassent savoir ici je transmettrai…
Merci Laurent pour ta suggestion de Purcell, voici donc « O Solitude » par Alfred Deller, une belle découverte là encore :
http://www.youtube.com/watch?v=RI3jqcZyEW8
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