Au cœur du chantier… des Archives départementales. 3


AD 18 - photo D. Pincot

AD 18 - photo D. Pincot

L’extension des Archives départementales et la construction du Musée de la Résistance et de la Déportation ont démarré depuis le mois de juin 2009, et ce, pour de nombreux mois.

C’est au cœur de cet immense chantier que le personnel de la direction travaille chaque jour, en cohabitation avec les ouvriers qui participent à la construction des nouveaux espaces et avec les deux immenses grues qui tournoient au dessus du bâtiment existant.

En ces lieux habituellement calmes, tant pour le personnel que le public, le quotidien est quelque peu perturbé par le ballet incessant de camions, pelleteuses, marteaux piqueurs et autres engins de chantier particulièrement bruyants. Si, au début, la cohabitation semblait insupportable, peu à peu on s’y est habitué.

AD 8 - photo D. Pincot

AD 18 - photo D. Pincot

Quelques situations inattendues se sont produites… 

Qui n’a pas en mémoire, l’arrivée de ce convoi exceptionnel transportant les trois tronçons gigantesques de l’escalier en béton formant les 5 étages du nouveau magasin d’archives obligeant le personnel ce jour là à déplacer les véhicules du parking ?
Qui pourrait oublier ensuite la «danse » de cette grue soulevant comme une plume chaque tronçon pour venir les encastrer au millimètre dans un espace minutieusement préparé ?

Travailler au milieu d’un chantier est pour le moins insolite. La plupart du temps les lieux sont grillagés et interdits au public. Cependant, il faut bien continuer à remplir nos missions et accueillir le public. Du coup, nous nous trouvons derrière le grillage, au cœur même du chantier…

AD 18 - photo D.Pincot

AD 18 - photo D. Pincot

 Exception faite des habitués qui ont maintenant pris leurs repères, il est quelquefois difficile pour le visiteur de trouver son chemin, notamment depuis que l’entrée principale n’est plus accessible. Il arrive que des personnes nous téléphonent, alors qu’elles se trouvent devant le bâtiment, ne sachant plus par où entrer, perturbées par cet environnement particulier.

Au même titre que la fourmilière du dehors, le personnel des Archives, se sentant lui comme «enfermé» et protégé par une gangue, s’active et concilie travail quotidien et déménagements inopinés. Certains murs existants sont démolis et d’autres parties du bâtiment condamnées. Nous serons encore soumis dans quelques semaines aux mêmes désagréments quand de nouveaux murs seront percés pour s’ouvrir au nouveau bâtiment.

AD 18 - photo SylvieF

AD 18 - photo SylvieF

Petit à petit l’immense « LEGO » se construit. Chaque jour, la découverte de nouveaux pans de murs nous permet de mieux visualiser ce que seront nos futurs espaces de travail.

Hormis les nuisances au quotidien, cela reste tout de même une expérience exceptionnelle et enrichissante. C’est la découverte des métiers du bâtiment, où les ouvriers travaillent en permanence dans des conditions extrêmes, soumis aux aléas de la météo, du bruit incessant des engins de chantier, « jouant » souvent aux équilibristes, pendant que nous-mêmes sommes dans nos bureaux à l’abri des intempéries.

 

Qui aurait cru initialement que ce projet puisse aboutir ?

 

AD 18 - photo SylvieF

AD 18 - photo SylvieF

  

SylvieF et YannB,  avec la collaboration de Martine et Muriel


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3 commentaires sur “Au cœur du chantier… des Archives départementales.

  • Christine Loubeyre

    En qualité de voisine, je partage votre admiration pour le travail qui s’accomplit chaque jour sous nos yeux. Je suis toujours ébahie de voir l’extrême précision des ouvriers lors de la mise en place de pans de mur entier à l’aide de la grue. J’atttend donc le résultat final avec curiosité.

  • tanvez

    C’est bien ces photos, cela permet d’avoir une mémoire du chantier et de voir ce projet avancer. Avec le nouveau site du conseil général, on devrait pouvoir les publier, car il y aura plus de liens avec l’actualité.

  • martine gallois

    Le chantier vu de l’intérieur, pour moi qui le vis de loin, c’est une autre vision des choses. Je ne vois que la différence entre matin et soir, ou du lundi matin au vendredi soir, sans vraiment y préter plus attention.
    Les tas de terre deviennent imposants, le gris prend le pas sur le vert, voir le blanc, c’est dernier temps. J’attrape quelques mouvements en allant poster le courrier, l’autre jour, une grue vidait un camion de vitres, c’était étrange, le lourd balancement de la grue pour prendre en charge le délicat chargement des vitres. J’avoue que j’ai rallenti le pas pour observer ce manège.
    Mais cette une autre réalité que vous nous donner, vous qui êtes au centre de ce vaste chantier.