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A propos de stef18

Adjoint du patrimoine à la médiathèque de St-Florent-sur-Cher depuis 10 ans bientôt, je suis actuellement affecté à la section adultes (commandes de livres documentaires et BD ado-adultes, CD audio et DVD)

Polar et bonne bouffe avec la collection « Suite noire » sur France 2 cet été 5

Les amateurs du romancier noir Jean-Bernard Pouy et de son école littéraire à l’humour bien trempé (« Le Poulpe » et autres précieusetés…) doivent se ravir : bonne surprise sur France 2 hier soir dimanche (à 22h30 env.) avec le second volet de la série télé « Suite noire » adaptée de la collection du même nom aux éditions La Branche, elle-même étant un hommage-pastiche de la fameuse « Série noire » de Gallimard.[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9tlr6_interview-emmanuelle-bercot-tirez-s_shortfilms[/dailymotion]

 Hier « Tirez sur le caviste » adapté du roman de Chantal Pelletier par Emmanuelle Bercot (jeu de mot d’après le roman d’origine « Tirez sur le pianiste » de l’américain David Goodis, adapté au cinéma en 1960 par le français François Truffaut), fut un régal dans tous les sens du terme : la rencontre entre une jeune cuisinière rebelle et homosexuelle (Julie-Marie Parmentier, toujours aussi excellente de rôle en rôle malgré son jeune âge) et un vieux vigneron bourru mais gourmet (joué par le glacial danois Niels Arestrup, parfait dans ce rôle de brute psychopathe au coeur tendre et au palais affirmé), commence et finit mal, mais entre les deux, une étrange et « tendre » relation de patron à soubrette s’engage, et aurait pu prendre un chemin heureux… … … Seulement voilà, nous sommes dans un polar, ou plus exactement dans un « roman noir », et c’est là que ça se complique, pour le plus grand bonheur du lecteur-téléspectateur !(Julie-Marie Parmentier, www.france2.fr)

Dialogues aussi savoureux que les mets raffinés que concocte la jeune servante-cambrioleuse aux dreadlocks, scènes interdites aux – 16 ans (public averti et amateur) et petit rôle du sieur Jean-Bernard Pouy himself en patron de bar obsédé sexuel, qui finit une prune entre les deux yeux (!), paysages provinciaux de Dordogne en hiver qui fleurent bon la France profonde, mais aussi le drame social qui couve : cette adaptation fut une grande réussite pour une première, ça promet pour la suite !…

Résumé selon l’hebdomadaire Télérama :

« Rater un céleri rémoulade n’est pas mortel. Sauf pour Viviane, cuisinière pitoyable, dégommée d’un coup de revolver par son mari, gastronome trop longtemps frustré. Mais si le crime ne pèse guère sur l’estomac du vigneron misanthrope, il digère beaucoup moins la diète imposée par son célibat. Lorsqu’il repère chez Aline, zonarde échouée sur un banc public, de vrais talents de cordon bleu, il l’engage sur-le-champ. Entre le Petit Chaperon roux et le vieil ogre s’installe une étrange relation marquée par la violence et la domi­nation, un face-à-face brutal où l’un des deux, c’est sûr, dévorera l’autre… ».

Petites citations savoureuses pour finir : (1ère phrase, www.evene.fr) « Le céleri rémoulade était dégueulasse, et ma femme vraiment trop mauvaise cuisinière, je n’en pouvais plus, j’ai tiré. » ; « J’étais là, devant mon assiette, déconfit, l’appétit coupé, je ne sais pas comment j’ai pu me retenir d’exploser tout de suite »… … … Mesdames, à vos fourneaux, sinon gare aux pruneaux !


Petit voyage en enfer (retour de concert au Hellfest 2009) 13

C’était le week-end dernier à Clisson (au sud de Nantes) dans le vignoble du Muscadet : une invitation gratuite au Hellfest – le plus grand festival français de musique metal ! – avec une entrée V.I.P. (déjeuner et dîner dans la cantine des artistes, et visites des loges interdites au grand public…), même aussi loin de Bourges, ça ne se refusait pas !


Charlie et ses drôles de vannes

Coup de coeur pour la revue politiquement incorrecte et incorrigible surtout : « Charlie Hebdo »… Mauvais goût assumé, choquant parfois (…), mais ô combien salutaire en ces temps de censure et d’aseptisation de la pensée (unique)…


Hymne aux « zandicapés » à la sauce Fournier

Coup de coeur pour l’auteur français anticonformiste Jean-Louis Fournier, écrivain-humoriste et lauréat du dernier Prix Fémina en novembre dernier, avec son récit autobiographique « Où on va, Papa ? » (Stock, 2008).


Après le festival de Cannes, des DVD palmés à gogo à la médiathèque de St-Flo

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9dkqk_extrait-1-le-ruban-blanc_shortfilms[/dailymotion]Après la remise hier soir – par la présidente du Jury Isabelle Huppert – de la Palme d’or 2009 au réalisateur autrichien Michael Haneke pour son film en noir et blanc « Le Ruban blanc » – « Das weisse Band », coup de projecteur sur notre fonds vidéo florentais qui faisait déjà la part belle aux films primés à Cannes, depuis son lancement en 2006 :

« Mission » – « The Mission » du réalisateur anglais Roland Joffé (Palme d’or 1986), avec la sublime B.O. du compositeur italien Ennio Morricone

« La Leçon de piano » – « The Piano » de la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion (Palme d’or 1993), de retour en 2009 pour le superbe « Bright Star » qui se passe dans l’Angleterre victorienne

« Pulp Fiction »du cinéaste américain Quentin Tarantino (Palme d’or 1994), également présent cette année pour présenter son dernier film historique sur les nazis « Inglourious Basterds » (avec Brad Pitt et Diane Kruger)

« Underground » du réalisateur-musicien serbe Emir Kusturiça (Palme d’or 1995)

« Secrets et mensonges » – « Secrets And Lies » du britannique Mike Leigh (Palme d’or 1996)

« Rosetta » des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne (Palme d’or 1999)

 

« Dancer In The Dark » (mon coup de coeur spécial) du très polémique danois Lars Von Trier (Palme d’or 2000 et Prix d’interprétation fémine pour la chanteuse islandaise Björk qui tenait là son premier rôle au cinéma, dans une comédie musicale hors-norme !), de retour à Cannes avec le sulfureux « Antichrist » qui a été récompensé lui aussi en la personne de l’actrice française Charlotte Gainsbourg (Prix d’interprétation féminine 2009)

« Le Pianiste » – « The Pianist » du réalisateur polonais Roman Polanski (Palme d’or 2002)

« Le Vent se lève » – « The Wind That Shakes The Barley » de l’anglais Ken Loach (Palme d’or 2006), de retour lui aussi cette année avec l’ex-footballeur et acteur corse Eric Cantona, ici dans son propre rôle avec « Looking For Eric » : réplique déjà culte : « I’m not A Man, I am… Cantona » (putaingue !).

Voilà pour nos DVD palmés, mais il y a encore beaucoup d’autres films simplement sélectionnés ou ayant obtenu certaines distinctions autres que la Palme d’or (exemple : Sélection officielle, Caméra d’or, Prix du Meilleur Scénario, Prix d’interprétations…) parmi lesquels nous vous conseillons :

« Persepolis » des réalisateurs-dessinateurs Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi (Grand Prix spécial du Jury 2007), d’après la BD du même nom publiée aux éditions l’Association (une vraie réussite !)

« Valse avec Bachir » – « Waltz With Bashir » de l’israélien Ari Folman (sélection officielle 2008) : selon moi un tel chef-d’oeuvre de l’animation adultes (comme le précédent) aurait mérité la Palme d’or l’année dernière, sans doute plus que « Entre les murs » (mais bon…)

« Lemming » du génial réalisateur franco-allemand Dominik Moll (sélection officielle 2005)

« Qui a tué Bambi ? » de Gilles Marchand (sélection officielle 2003 pour ce thriller médical filmé à l’hôpital Jacques Coeur de Bourges !)

« Mulholland Drive » bien sûr, du génial David Lynch (Prix du Meilleur Scénario & Prix d’interprétation féminine pour les 2 actrices Laura Harring & Naomi Watts en 2001)… … … Et enfin :

« Mon oncle » de Jacques Tati alias « Monsieur Hulot » (Grand Prix spécial du Jury 1958), fêté en 2009 grâce à une exposition parisienne avec la reconstitution de la fameuse villa Arpel.

Alors, les cinéphiles du canton de Chârost et des environs de Saint-Florent, qu’attendez-vous pour venir vous inscrire et emprunter nos documents ? Pour info, la cotisation DVD est de 7 euro à l’année et permet l’emprunt de 2 films pour une durée de 15 jours… … … Nous ne vous déroulerons pas le tapis rouge, mais vous aurez tout de même droit à la fameuse « montée des marches » (et toute l’année en plus !), avec ou sans smoking et robes de soirée.

("Das Weisse Band" de M. Haneke)

("Das weisse Band" de M. Haneke, Palme d'or 2009)


Chant d’amour pour le Midwest 5

Voici un roman éblouissant, dans la lignée de ceux de Jim Harrison et de « l’Ecole du Montana » (bien qu’il n’en fasse pas à proprement parler partie) vantant les grands espaces américains : « Le Chant des plaines » de l’écrivain états-unien Kent Haruf (Robert Laffont, 2001, collection « Pavillons »).