Avignon 2011 : au théâtre des Carmes, Philippe Caubère joue André Benedetto 1


philippe-caubereIl a choisi pour titre de son spectacle, le titre d’un recueil de Benedetto  : « Urgent crier ». Lui, c’est Philippe Caubère, comédien qui rend hommage à l’écriture à travers les figures tutélaires du festival d’Avignon et d’ailleurs, Jean Vilar, André Benedetto mais aussi Antonin Artaud ou Vladimir Maïakowski

Début de soirée, atmosphère moite d’un Avignon surchauffé, théâtre des Carmes… Et les mots de Benedetto fusent, portés par un Philippe Caubère habité : « Je connais et je ne connais pas Jean Vilar, j’ai connu et je n’ai pas connu Jean Vilar » et c’est le fil de la première partie du spectacle consacrée à Vilar, le créateur du festival d’Avignon et sur  sa conviction que « le théâtre n’est pas quelque chose de haut vol, mais un service public au même titre que l’eau, le gaz et l’électricité plutôt qu’une composante des beaux-arts« .

On se laisse alors entraîner dans cette avalanche de textes, de musiques (Jérémy Campagne à la basse) et d’images. Les mots, l’émotion, la fureur de la création, tout concourt à faire de ce spectacle un moment rare où mystérieusement, l’émotion laisse peu à peu place à la compréhension et à l’intelligence, de soi et des autres.

Philippe Caubère nous présente  ainsi son spectacle : « Il ne s’agira pas, pour moi, de lire ou réciter des textes d’André Benedetto, mais bien de l’incarner, l’imiter, le faire revivre ; par ses mots comme par le souvenir que je garde de lui, de ses gestes, postures, regards ; de sa voix ;  de son accent si particulier, celui qu’il avait dans la vie, comme celui qu’il prenait pour jouer ; accent « corrigé » non pas comme il l’est par les bourgeois marseillais ou aixois pour se démarquer de celui du peuple mais à sa manière à lui, inspirée de ses grandes influences, Raimu, Préboist et autres « acteurs – sud » comme il les appelait, ou encore et aussi Vilar, Gérard Philipe ou Alain Cuny. »

In ou off ? Qu’importe… Mais à voir ! Après le festival d’Avignon, ce spectacle sera repris à la Maison de la Poésie à Paris du 4 novembre au 31 décembre 2011.


A propos de Christine Perrichon

Les autres... Mes copains d'école... Eux, ils jouaient aux pompiers, à l'école, au docteur... Moi ? A la bibliothécaire : j'avais même fait des fiches dans mes livres pour pouvoir les prêter... Ajoutez à ça d'avoir été pendant longtemps l'une des plus jeunes lectrices de la bibliothèque d'O. Et, chaque mercredi : " Quel est ton numéro de carte ? - 2552 - Mais non, tu te trompes, tu es trop petite pour avoir ce numéro là (les enfants de mon âge avaient un numéro supérieur à 4000)" Et puis, on ne pouvait emprunter des romans que si on empruntait des documentaires... C'est comme ça que j'ai lu toutes les biographies des peintres, musiciens, sculpteurs et même aviateurs ou chercheurs... Au moins, ça me racontait la vie ! Et je me disais : " Si j'étais bibliothécaire... je laisserais les enfants choisir ce qu'ils veulent lire..." Alors, quelques années plus tard, face au grand saut dans la vie professionnelle, comme une évidence : je serai BIBLIOTHECAIRE !!! Et depuis plus de 20 ans, de bibliothèques municipales en bibliothèques départementales, mon enthousiasme est intact : - Quand les cartons de livres commandés arrivent, c'est chaque fois un peu noël... - Quand je peux échanger sur les livres ou les CD que je viens de découvrir, c'est chaque fois un moment de bonheur... - Quand les outils numériques viennent bouleverser nos pratiques, c'est la plongée excitante vers l'inconnu... Une nouvelle aventure s'ouvre maintenant ! Chermedia, notre plateforme d'échanges et de partages

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Commentaire sur “Avignon 2011 : au théâtre des Carmes, Philippe Caubère joue André Benedetto

  • marie-jeanne-chambrion

    « Urgent crier » figure dans la « toutographie » des animations « résister » (qui va bientôt être disponible dans les BM); c’est une poésie à « dire » et quand c’estâvec le talent de Philippe Caubère, pfffiou !