Une adaptation volontairement raccourcie et très enlevée de l’une des comédies les plus populaires de William Shakespeare… Qu’un texte joué pour la première fois en 1600 puisse rencontrer l’adhésion de tous en ce début de vingt et unième siècle ne manque jamais de me surprendre… Mais une mise en scène précise, des comédiens brillants, une musique emballante et le tour est joué !
Vous connaissez l’argument : histoires d’amour croisées et contrariées : Hero, fille de Leonato tombe amoureuse de Claudio, lui-même ami de Bénédict, un joyeux luron qui ne prend pas la vie au sérieux… Béatrice, la nièce de Leonato, est bien décidée à ne se compromettre dans aucune histoire d’amour… Hero et Claudio se fiancent et toute la communauté s’échine à « marier » Bénédict et Béatrice… Mais c’est compter sans les sombres dessins de Don Juan qui va tenter de séparer les uns et les autres… Heureusement, tout finit bien et probablement « vécurent-ils heureux entourés de leurs nombreux enfants ».
Mais cette adaptation se déroule dans les années 50 : les filles en jupes froufroutantes, écoutent « Love me tender » pendant que leurs prétendants sont des GI’s… Une société désinvolte et frivole, des dialogues piquants et cyniques, un rythme effréné, des comédiens truculents… 1h15 pour retrouver toute la verve de Shakespeare. Réjouissant !