Si je t’oublie Bagdad de Inaam Kachachi aux éditions Liana Levi
Zeina, la narratrice, après une enfance passée en Irak, émigre avec ses parents et devient citoyenne américaine.
Lors de la seconde guerre du Golfe, l’armée américaine recrute des interprètes pour seconder ses soldats engagés en Irak. C’est sans hésiter que la jeune femme s’engage, persuadée d’aider à établir la démocratie dans son pays natal.
De retour dans ce pays dévasté par les combats, la jeune femme voit ses certitudes voler en éclats. La voici ennemie de son propre peuple, confrontée au regard de sa grand-mère qui lui reproche d’arborer l’uniforme des troupes d’occupation, « le kaki de honte », obligée de participer aux interrogatoires de prisonniers…
Ecrit sans pathos ni emphase, ce livre où la narratrice repousse « cette sangsue de romancière » cherche à dire au plus près les blessures que s’infligent une femme et son pays.
Un roman découvert dans le cadre du partenariat avec les Chroniques de la rentrée littéraire