New-York fantasy / Olivier Jacquemond – Mercure de France, 120 p.
Du jour au lendemain, Eric quitte Paris à destination de New York. New York, Eldorado des rêveurs, des âmes égarées en quête d’une vie nouvelle ; c’est ce que semble croire Eric.
Le dépaysement est total mais son histoire « française » le rattrape lorsqu’il apprend la mort de son père. Son père si discret, effacé, présent au quotidien mais absent dans la vie affective du jeune homme. Que cachait-il ? Avait-il un secret ? Lui qui semblait si étranger à ceux qui l’entouraient. Après un bref passage à Paris qui ne lui laisse qu’un goût amer, Eric repart aux Etats-Unis. Il prend possession de son nouvel univers et petit à petit perd une partie de ses illusions. La vie ne sera pas si différente ici. Employé dans un bar, chaque soir avant la fermeture il écoute des chansons de L. Cohen. Il rencontre Mick, écrivain qui a connu L. Cohen, qui tente de lui redonner confiance en lui. Au moment où il envisage de se réconcilier avec le souvenir de son père, il découvre le secret de celui-ci par lettres interposées. Il réalise alors qu’il n’est qu’une copie de celui qu’il a si longtemps rejeté.
De quoi est-il question ? De la recherche du père, de la quête de soi, de la transmission filiale ?
Tout est approché par petites doses sans jamais aller au fond des choses.
Malheureusement, cette histoire est complètement désincarnée à l’image du principal personnage, sans doute pour affirmer la froideur de l’atmosphère environnante mais du coup, le lecteur est tenu à distance du récit. Nous naviguons entre cartes postales pour touristes curieux et clichés comme dans un vieux film américain (le drogué qui meurt d’une overdose, le squatter, le patron indulgent, la prostituée, l’écrivain revenu de tout).
Côté écriture pas de souci, et il manque si peu de choses pour que le récit prenne « vie ».
Un roman découvert dans le cadre du partenariat avec le blog Chroniques de la rentrée littéraire