La Cascade aux miroirs
André Bucher
Denoël, 2009
Envoutant est le mot qui vient à l’esprit suite à la lecture de « la cascade aux miroirs » d’André Bucher. Une écriture aux forces poétiques et telluriques mise au service d’une histoire dans laquelle les éléments : l’air, le feu, la terre et l’eau servent d’écrin à des « vies minuscules » transfigurées par la passion mais hantées par de dévastateurs liens du sang.
Désarçonné par de subtiles ellipses narratives, le lecteur suit avec délice le périple de Sam Démon dans cette Provence que l’on sent vénérée par l’auteur.
Hymne à la nature, personnages cabossés, la filiation du roman avec les écrivains américains de « l’école du Montana » est évidente, d’ailleurs l’auteur dédie son texte à Jim Harrison: en écho à « L’Homme qui abandonna son nom » nouvelle du recueil Légendes d’automne et à Thomas McGuane pour « L’Homme qui avait perdu son nom »
Vivre en osmose avec la nature, André Bucher écrivain et agriculteur biologique, doit en faire un principe de vie incontournable allant jusqu’à planter 20000 arbres en 2 ans pour, peut-être, « rembourser » le tribu dû aux éditions de ces 5 romans parus au fil des ans.
Pour moi, assurément, un des grands romans de cette rentrée littéraire, à ne surtout pas manquer…D’ailleurs, un signe qui ne trompe pas : j’ai déjà envie de le relire…
Un roman découvert dans le cadre du partenariat avec les Chroniques de la Rentrée littéraire