Le reggae, composante la plus connue des musiques de Jah-maïque (sic), prend sa source dans les musiques caribéennes, le Rhythm’n’blues donc, bien sûr, dans les rhythmes africains qui traversèrent l’Atlantique avec le « bois d’ébène », à la « grande » époque du commerce triangulaire. Depuis quelques années, les adeptes de Jah sont réapparus en Afrique, Terre Mère jamais oubliée.
Mama Africa nous envoûte avec les incantations de Tiken Jah Fakoly, Alpha Blondy, Ras Goody Brown ou Ismaël Isaac, tous originaires de Côte d’Ivoire, nouvelle matrie (sic) du reggae comme le Mali est celle du blues africain. Rhythmes saccadés et hypnotiques soutenant des textes fortement engagés, ce reggae-là nous conte la misère, la corruption des « élites », les ravages du néo-colonialisme, les drames de l’immigration, la lutte pour l’émancipation des femmes. Bien qu’Ivoiriens pour la plupart, ces artistes, bien loin du concept d’ivoirité , chantent les souffrances, les espoirs et la joie de vivre malgré tout d’un continent tout entier.
Excellent article encore, Christian ! Tu m’as coupé l’herbe (la vraie, pas la ganja) sous le pied, je comptais bien présenter Tiken Jah Fakoly et ses paroles plus qu’intéressantes, tant mieux c’est déjà fait !!! A + « brother »