C’est la rentrée, et finalement l’été aura été conforme à ce que je vous annonçais lors de mon précédent billet du 22 juillet : attendre et attendre encore, une réponse d’un éditeur…
Et aujourd’hui, enfin, je reçois une lettre, et c’est un premier refus, une belle lettre-type, sans commentaire particulier. Pourtant, pas de quoi se laisser abattre, d’autant que…
Dans mon billet du 1er avril , un contenu trop beau pour être vrai conjugué à une date propice à l’affabulation aurait pu laisser croire à une blague… Mais elle existe bel et bien, cette Directrice littéraire qui attendait mes futurs romans, et malheureusement pour moi, elle n’était plus là au moment où, fin juin, je lui ai adressé cette deuxième oeuvre.
Personne dans sa précédente maison n’ayant voulu me révéler où elle était partie, j’avais donc fait une croix sur ce maigre espoir, retournant dans l’anonymat de ces auteurs qui envoient leurs manuscrits maison après maison comme des âmes en peine, voguant de refus en refus, lorsqu’au bout d’une page ou deux, un stagiaire n’a pas accroché à votre prose. Ce refus est donc relativement logique. Si je veux voir le bon côté des choses, j’ai enfin trouvé une deuxième personne qui n’aime pas mon roman !
Concours de circonstances ?
L’enchaînement des événements est quand même amusant : certains d’entre vous appelleront cela le coup de pouce du destin (nous saurons plus tard si nous pouvons l’appeler ainsi). Hier, je suis venu à lire, à un instant improbable, un tweet (ce fameux petit message de 140 caractères maximum, dont Katie ne manque pas une occasion de vous vanter les louanges). Je l’aurai sans doute raté dix minutes plus tôt ou dix minutes plus tard, noyé dans le flot ininterrompu des messages des nombreuses personnes que je suis…
En substance, il comportait juste le début d’un texte qui suscite pourtant chez moi une vive curiosité :
« […] Editions : Voilà depuis quelques temps j’envoie tranquillement mon manuscrit à des maisons d’édition. Auj…« ,
suivi du lien raccourci qui vous envoie vers le texte complet.
J’ouvre le lien. C’est un billet sur le blog d’une jeune romancière qui cherche un éditeur à son premier roman. Elle a publié son article le jour même, accompagné d’une photo, une carte de visite grand format, aux couleurs de l’éditeur, un nom familier, une écriture manuscrite. Le corps de l’article me confirme que je ne rêve pas.
C’est bien elle. Je l’ai retrouvée, ou plutôt une force invisible a de nouveau poussé nos chemins à se croiser. J’ai appelé la maison d’édition, ils m’ont confirmé que oui, la Directrice littéraire en question avait bien rejoint leur équipe. Une maison dont les auteurs et les collections conviendraient bien au genre de mon roman, d’ailleurs.
Aujourd’hui, sans savoir que le facteur me déposait le courrier-type de son ancienne maison d’édition, je lui envoyais mon manuscrit à sa nouvelle adresse, avec un petit mot d’accompagnement, espérant que deux ans après la belle lettre de refus personnalisée qu’elle m’avait écrite, elle se souvienne encore vaguement de moi, de mon premier texte. Nous verrons bien.
Il est quand même étrange, parfois, le sort que le hasard nous réserve… Ces choses dont on pourrait penser qu’elle ne serve à rien ou à si peu, et que l’on fait quand même jusqu’au jour où elles démontrent toute leur valeur, toute leur utilité, tout leur sens.
P.S. : c’est confirmé, mon premier roman, l’Affaire des Jumeaux de Bourges, sortira mi-octobre.