J’étais décidé à vous écrire une nouvelle chronique sur l’attente, quand finalement j’ai reçu par la Poste un épais paquet de l’éditeur (et plus précisément de la directrice littéraire) dont je vous parlais dans mon précédent billet. Ne vous réjouissez pas trop vite pour moi, et autant vous le dire tout de suite, c’est un refus, mais un refus manuscrit, argumenté.
Et contestable !
Je ne suis pas foncièrement d’accord avec toutes ses remarques. D’autres touchent aux limites que l’on trouve à écrire seul, à ne pas avoir accès à des sources d’informations riches, me font repenser à ces quelques mails que j’ai envoyé par ci par là pour solliciter des entretiens téléphoniques à des personnalités de leur secteur pour pouvoir densifier et enrichir avec du contenu, me donner des idées supplémentaires, notamment dans la deuxième partie du roman. A un écrivain connu, on ouvre toutes les portes. A celui qui n’a jamais rien publié, on rie au nez, on ne se donne pas la peine de répondre, on ne prend pas au sérieux.
Pour le reste, maintenant que j’ai la totalité de ses coordonnées, je pense lui envoyer un petit message démontrant que certains des défauts qu’elle trouve au manuscrit n’ont pas empêché un certain nombre de romans du même type, qu’ils soient français ou étrangers, de connaître le succès.
Et maintenant, que vais-je faire ?
Dans ces moments-là, je sais que je pourrais me pencher vers les nouveaux acteurs de l’édition, tels que Les Nouveaux Auteurs, ou encore des sites d’édition partagée de type MyMajorCompany Books ou autres. Mais mis à part leur dématérialisation, qu’est-ce qui les différencie vraiment du service des manuscrits d’une maison d’édition traditionnelle, auquel l’afflux démesuré de textes noye le vôtre avec constance et acharnement.
Je pourrais aussi tenter l’aventure de l’édition numérique : le marché arrive à maturité et décolle, d’autant plus rapidement que les tablettes tactiles (principal support de lecture du livre numérique) dépasseront les PC en tête des ventes d’ici la fin de l’année. Dans le cas de ce roman, le numérique peut-il être un tremplin vers l’édition classique, et une ouverture au monde plus forte encore que celui qu’elle propose, où chaque éditeur à son territoire national et où tout est d’abord une question de droits ? Ici, rien de tout cela, il n’y a guère que la barrière économique (le terminal) et la barrière de la langue (le français) pour empêcher votre texte de rencontrer des lecteurs de tous horizons, plus diffus, plus dilués. D’autres lecteurs que sur papier, dans d’autres lieux. Pas nécessairement plus nombreux aujourd’hui, mais indéniablement demain. Je vais peut-être tenter l’expérience.
Les idées changées
Si l’eau semble dormir du côté d’Un dollar le baril (méfions-nous !), le dénouement approche pour l’Affaire des Jumeaux de Bourges. A partir du 17 octobre, il arrivera dans les rayonnages des librairies, et qui sait quelques semaines plus tard sur les étagères de vos bibliothèques. Voici d’ailleurs sa couverture, que je trouve personnellement très réussie. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Salons et dédicaces seront donc au menu de mes week-ends de novembre. Avec pour premier salon Saint-Maur, pour Plumes en Berry, le dimanche 6 novembre de 10 heures à 18 heures (Château des Planches). Et pour les dédicaces, rien n’est encore fixé, je devrais probablement en savoir plus dans la semaine. Je vous préciserai tout cela dans les commentaires.