Cela fait maintenant cinq mois et quelques jours, j’envoyais à une poignée d’éditeurs le tapuscrit d’Un dollar le baril. Un envoi « simple », avec une lettre d’accompagnement laconique : je me suis trop rompu à cet exercice ingrat pour L’affaire des Jumeaux de Bourges pour savoir qu’une belle lettre sert peu, et que ce sont bien les premières pages lues qui vont faire que le service des manuscrits va ou non conduire le texte un peu plus loin qu’au classement vertical.
Mars est donc le sixième mois de cette attente interminable, et sans doute le dernier (de cette série). Des quatre sollicités, aucun ne semble vouloir griller la politesse à l’autre. Mais les vacances de février sont terminées (pour les académies de Paris et Bordeaux), les comités de lecture vont se réunir.
Je ne sais pas quel sera leur verdict, quel sera le dénouement de cette traversée du désert. Ma seule certitude, au terme des quatre réponses (ou de la première), une nouvelle aventure commencera, que ce soit un retour à la case départ, ou la projection dans une dimension différente.
Mais il devient urgent de savoir. Savoir si, mon regard portant au loin, ce que j’y vois n’est encore qu’un mirage, ou si le désert s’achève bien à quelques jours de marche d’ici.
NDLA : j’ai repris ici un billet rédigé il y a peu sur mon blog « De l’autre côté du livre« , mais qui est toujours d’actualité. Dans quelques jours, quelques heures peut-être, je commencerai là-bas le journal d’écriture de mon troisième roman, un peu à la façon dont je vous raconte ma deuxième aventure depuis bientôt deux ans. Les billets y seront plus fréquents, je vais aller plus dans le détail, et je remercie par avance toutes celles et tous ceux qui m’accompagneront par leur lecture.