J’ai presque honte d’écrire ces billets, à force… Enfin, je vous avais prévenus. Ecrire, à côté d’attendre on ne sait quoi, on ne sait pas combien de temps, on ne sait pas vraiment pourquoi, c’est un plaisir, de la rigolade, même quand c’est difficile, et j’ai déjà eu l’occasion de vous décrire les affres de la création.
Alors quand j’aborde le neuvième mois pour deux éditeurs d’envergure… J’essaie me convaincre que l’adage « pas de nouvelle… bonne nouvelle ! » se vérifiera. J’ai des raisons d’y croire, je n’ai trouvé personne, encore, pour m’avouer qu’Un dollar le baril n’était pas potable (en dehors des quelques refus déjà essuyés, mais j’étais ambitieux, trop peut-être)…
Au départ, les premières semaines, vous êtes enthousiastes, vous pensez le dénouement rapide… Puis vous rentrez dans les mois suivants en vous disant que finalement, il n’y a pas eu de révélation, vous êtes assujettis au délai normal… Mais là… Chaque jour qui passe, chaque jour devant la boîte aux lettres vide de vos espoirs concrétisés, vous vous dites que c’est reculer pour mieux sauter. Que la décision – la bonne, enfin de votre point de vue – va arriver. Que le lendemain, le surlendemain, ou plus tard encore, sera le jour J.
Je vais au devant de déceptions… Encore… Et en attendant…. Le reste de mes projets est un peu en suspens… C’est tellement plus facile d’attendre… D’être passif… Même si les yeux portent plus loin, même si les pensées sont déjà à un autre projet…
Pas de nouvelle…