De l’autre côté du livre, chapitre 28 : se faire une raison


Il arrive un moment où il faut être réaliste : neuf mois, c’est trop. Trop beau pour être vrai, trop long pour aboutir à quelque chose de positif. L’espoir, à ce stade, n’est même plus infime, il n’est plus, c’est tout. « Maintenant que vous avez fait vos preuves, vous allez trouver vite un éditeur pour le second » m’écrivait il y a quelques mois une lectrice enthousiaste qui se reconnaîtra peut-être… Sa prophétie ne s’est pas réalisée.

Rien n’est fait, bien au contraire, mes tribulations lamentables le prouvent. Rassurez-vous, tel est le lot commun de bien des auteurs. Christophe Grossi, orateur de la journée de découverte de la littérature contemporaine en ligne qui s’est déroulée à la DLP mardi (et que je conseille à tous les bibliothécaires si elle est reconduite l’année prochaine), en témoignait, fort de son expérience dans quelques maisons d’édition : les auteurs édités ne sont pas ceux qui envoient leurs manuscrits par La Poste.

J’ai repris, ces dernières semaines, l’envoi de mon manuscrit. Des maisons d’édition plus modestes, moins établies, mais pas pour autant moins intéressantes… Une m’a déjà répondu, en un peu plus d’un mois, négativement bien sûr.

L’été passera encore sans doute, sans réponse, sans réponse positive. Pour mon premier roman, il aura fallu deux ans pour réussir à trouver un éditeur.  Je m’achemine, doucement mais sûrement, vers cette même destination. Au point de me demander si je ne devrais pas attendre, pour écrire ma vingt-neuvième chronique, d’avoir enfin quelque chose d’intéressant à vous raconter.

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