Deuxième jour à la bibliothèque française Eugène Ionesco pour les Berrichons de la Troupe d’Avaricum et la conteuse d’ANIMA !
Hier, en fin d’après-midi, à la fin des ateliers théâtre, a eu lieu l’inauguration de l’exposition « La Francophonie à Galati » dans la salle d’animation de la bibliothèque. Cette exposition a été faite par la bibliothèque française et par la bibliothèque départementale à partir du fonds de 6000 documents donné par Vasile Alexandrescu Urechia, intellectuel roumain francophile du début du XXème siècle qui a fait ses études en France. Lors de cette inauguration, nous avons rencontré 3 adorables vieilles dames venues nous raconter comment elles avaient appris le français à l’école privée de la congrégation Notre-Dame de Sion à Galati avant la deuxième guerre mondiale. L’une d’entre elles qui avait 83 ans, m’a dit en français qu’elle n’avait pas parlé notre langue depuis la fin de ses études quand elle avait 19 ans… Elle parlait un français remarquable ! Une autre nous a raconté qu’elle n’avait cessé de lire des livres en français depuis qu’elle avait quitté cette école et c’est ce qui lui avait permis de maintenir son niveau en français. Elle m’a aussi dit qu’elle avait été à Paris, il y a quelques années de cela et qu’elle avait visité le Louvre. Mais, en raison de son âge, elle n’avait pas pu voir toutes les oeuvres qu’elle voulait car elle était trop fatiguée et qu’elle avait dû renoncer à voir le Musée d’Orsay pour les mêmes raisons et qu’elle n’aurait plus l’occasion d’y retourner. Et j’ai senti un désespoir immense dans sa voix et son regard. Ce fut un moment très touchant et d’une grande intensité, à la fois pour elles mais aussi pour nous, Français qui, bien souvent, n’imaginons pas ce que représente la culture française pour bien des personnes dans le monde.
A 19 h 30, j’ai raconté dans la salle d’animation de la bibliothèque « L’Oie rouge et autres contes du Berry » devant une quarantaine de personnes, dont mes stagiaires du matin. L’écoute était très attentive et la soirée fut très agréable.
Ce matin, nous avons repris nos ateliers respectifs, théâtre pour les membres d’Avaricum dans les collèges de la ville et contes pour moi-même, dans la salle d’animation de la bibliothèque. Mes stagiaires sont formidables et très motivées, la qualité de leur travail me stupéfait car je sais combien il est difficile de raconter dans une langue qui n’est pas la sienne.
Cet après-midi, à 15 h, nous avons rendez-vous au Teatrul Dramatic pour la répétition avec les techniciens du théâtre, de la pièce « Les pas perdus » de Denise Bonal. L’enjeu est de taille, c’est un très grand théâtre qui en notre honneur, a programmé toute la semaine, des textes d’Eugène Ionesco. La réputation de la France est en jeu, mais nous serons à la hauteur, nous allons tout faire pour faire honneur à nos hôtes et défendre dignement le théâtre français.
A demain, pour la suite du feuilleton ! Il est temps d’aller prendre des forces en dégustant sarmale et mamaliga !
Merci pour ce joli feuilleton , belle idée que ce voyage , on attend la suite…
Merci, Hélène, de nous faire partager cette aventure ! Bon succès pour la suite de cet échange 😉
Merci Hélène, veinarde… Pense à nous ramener des contes roumains !
Heureuse d’entendre le message de M. « fischmann » ! Et de voir que l’on s’intéresse aux contes roumains dont j’ai publié en France quelques-uns… Il y en a tellement !