Echanges autour de deux romans 9


bonheur_fantome

Prochain rendez-vous du club-lecture

à la médiathèque de Bourges

le samedi 12 décembre, dès 10 h 15.

Nous vous attendons nombreux pour partager vos remarques autour de deux romans  :

Bonheur fantôme d’Anne Percin, éd. du Rouergue, 2009 ; L’Annonce de Marie-Hélène Lafon, éd. Buchet-Chastel, 2009.

 

Venez aussi faire partager vos coups de coeur !

 

A samedi, salle Jacques Prévert (accès libre).


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9 commentaires sur “Echanges autour de deux romans

  • de Buhren

    Bonheur fantôme,
    livre attachant pour la sensibilité de son personnage et son retrait du monde après une rupture amoureuse (finie pas finie?) ; son intérêt intellectuel et affectif à la personnalité de Rosa Bonheur et à l’audace de ses choix, sans doute un peu idéalisés, viennent alimenter les réflexions sur sa propre vie. Introspection et recherche d’équilibre…

  • stef18

    Je serais peut-être venu si je n’avais pas travaillé ce samedi, quoique je n’ai lu ni l’un ni l’autre (ni encore ceux de Pascal Garnier pour répondre à ta question de l’autre jour ), on peut venir en simple curieux ? Merci en tous cas de proposer de telles animations pour le public adulte

  • stef18

    Ah, j’oubliais : nous avons acheté le roman de Marie-Sabine Roger « La Tête en friches » suite à votre dernier café-lecture, les critiques sont excellentes là encore, alors si j’ai le temps je tâcherai de le lire dès que possible 😉

  • isabellerondeaux

    A propos de la rencontre avec Marie-Sabine Roger
    Excellent soirée ! 27 personnes présentes dont la plupart ont participé activement au débat ainsi qu’au buffet de clôture, en apportant des réjouissances salées ou sucrées.
    Petit bilan ensemble au club-lecture du 12/12 (ouvert à tous, sans inscription ! ).
    Tous étaient ravis ! Tous ont apprécié la qualité d’intervention de la romancière qui s’est prêtée avec gentillesse et pendant près d’une heure trente aux questions de Fabienne et du public. Quel plaisir d’apprendre comment sont nés Margueritte et Germain, ces deux personnages a priori que tout oppose. D’ailleurs, c’est bien ce que dénonce l’œuvre de Marie-Sabine Roger : les a priori. Ces petites choses sournoises, filles de la peur et de l’ignorance qui enferment les individus dans des cases sans fenêtres, qui les divisent au lieu de les faire se rencontrer. Sa production littéraire, principalement orientée vers la jeunesse parle aussi de cela, des préjugés que l’on acquière déjà très tôt et de l’intérêt qu’il y a s’en débarrasser très vite pour ne pas passer à côté de l’essentiel.
    C’est sans doute pour ça aussi que l’on aime La Tête en friche, parce que la rencontre a eu lieu, que de différences est née une belle histoire, parce qu’elle fut donc possible !

  • isabellerondeaux

    A PROPOS DE L’ANNONCE ET DE BONHEUR FANTOME – retour sur le club-lecture du 12/12/09 à la Médiathèque de Bourges.
    L’annonce de Marie-Hélène Lafon –
    Avis contrastés, voire opposés !
    Quelques personnes ont eu des difficultés à rentrer dans l’histoire, gênés par le style littéraire de l’auteur. L’absence de ponctuation a rendu la lecture pénible pour certains. D’autres ont vu des procédés d’écriture dans la tournure des phrases ainsi que dans le choix du vocabulaire. Un style recherché, en contradiction avec la simplicité du contexte. Un récit ennuyeux.
    Heureusement, ces remarques étaient ponctuées de nuances et l’intérêt pour l’histoire majoritairement partagé. Certains ont comparé son écriture à celui d’Alice Ferney.
    Il est toujours intéressant d’échanger les différentes interprétations d’une lecture et de relever les échos qu’elles peuvent éveiller en chacun de nous. On notera en effet que pour la plupart, le récit a fait mouche. Les mots de Marie-Hélène Lafon pour décrire cette vie sonnent juste : un milieu frustre, avec l’accent mis sur l’aspect banal et répétitif du quotidien. Pas de fioritures, pas de dialogues, pas d’effusion sentimentale. Nous sommes loin de la caricature et du folklore. Un style en conformité avec l’univers âpre et fermé qui entoure les personnages. Cette équilibre apporte dès lors une fluidité au récit. Un récit empreint d’une humanité toute en finesse et en pudeur qui a touché de nombreux lecteurs.

    Pour rester dans l’ambiance, on peut parcourir le magnifique ouvrage du photographe Raymond Depardon, La terre des paysans, Seuil, 2008.

  • isabellerondeaux

    A PROPOS DE L’ANNONCE ET DE BONHEUR FANTOME – retour sur le club-lecture du 12/12/09 à la Médiathèque de Bourges.
    Bonheur fantôme d’Anne Percin
    Magnifique… ont dit d’une seule voix les lecteurs ! Une grande histoire d’amour qu’une femme – Anne Percin – a su si bien décrire en endossant un personnage masculin.
    Eloge du contraste, du paradoxe qui définissent bien la personnalité de Pierre, le personnage du roman. Intellectuel au grand cœur, amoureux de la nature, solitaire mais pas ours, on prend dès le départ plaisir à le suivre dans son univers. Même si, au fil du récit, on quitte le ton badin des premiers chapitres, cette retraite radicale attise notre curiosité. Pourquoi ces doutes, cette peur qui le hantent, cette fuite en avant/en arrière ?
    Loin de l’agitation de la vie parisienne, Pierre décide le retrait. Un dépouillement d’abord hésitant, maladroit, mais vécu comme une nécessité, pour affronter les fantômes d’un bonheur enfoui, redouté.
    L’art d’Anne Percin est de nous emmener sur ce territoire mais par des chemins détournés. Digressions souvent drôles, conduisant Pierre à des questionnements sur sa propre vie, nous entrainant sur les pas de Rosa Bonheur, cette artiste d’un autre temps, qui lui inspire de belles réflexions. Voire aussi tous ces détails et anecdotes du quotidien de Pierre, flirter allègrement avec des références philosophiques et des envolées sentimentales vibrantes.
    Tout en finesse et en sincérité, l’auteur n’oublie pas de recentrer son personnage sur la trame du récit dont on pressent l’issue heureuse.
    On l’aura compris, Pierre est un personnage très attachant, parce que très crédible aussi. Il faut dire que son auteur le connait sur le bout des doigts… c’est déjà lui que l’on retrouvait dans son roman écrit pour la jeunesse Points de côté (Thierry Magnier, 2006).
    En s’adressant aux adultes, ce premier roman va plus loin dans la confidence. S’il ne privilégie pas les scènes d’action, le récit n’en demeure pas moins habité d’une vie ardente, sourde mais de moins en moins contenue. Une vie qui va, palpitant et que Pierre va parvenir à saisir. Sans effroi.

    Retrouvez Pierre Mouron et son auteur,
    sur le blog d’Anne Percin http://percin.blogspot.com/

  • ap

    Merci pour votre lecture fine et sensible et pour cet écho de lecteurs qui fait toujours chaud au coeur ! Je me suis permis de vous citer sur mon blog, qui recense quelques critiques (bonnes ou mauvaises !).