Elle s’appelle Sabine 1


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Ce documentaire  a été réalisé et tourné par Sandrine Bonnaire en 2006 et 2007. Elle dénonce à travers la tragique expérience de Sabine, les difficultés de sa famille et le manque de structure d’accueil pour les personnes handicapées.

Sandrine met en scène sa sœur cadette Sabine, âgée de 38 ans, actuellement dans une structure d’accueil, en Charente, où elle vit avec quatre autre résidents et deux éducateurs permanents.

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Ce film est basé sur des témoignages, des archives familiales, qui alternent avec des images tournées en 2006.

Sabine a eu une adolescence très difficile. Scolarisée elle subit tout de suite des moqueries, on l’appelait « Sabine la folle », elle réagissait en se mordant, se griffant . . . .

Déscolarisée après l’âge de 12 ans, elle se passionne pour le piano, les voyages, mais reste confinée chez ses parents. Elle devient petit à petit la dernière à rester au domicile familial, mais ses frères et sœurs viennent lui rendre visite régulièrement. Elle est en grande partie autonome. Sandrine décide de réaliser un de ses plus grand  rêves partir en Amérique. C’est une immense joie pour Sabine. Pendant ce voyage, Sabine se comporte comme si elle n’était pas malade.

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Quelque temps après, elle subit un lourd choc émotionnel, le décès son frère aîné et suivi de son déménagement à la campagne. Sabine se replie de plus en plus sur elle-même et devient violente. Ses sœurs proposent à leur  mère de la prendre à tour de rôle, mais la situation devient trop compliquée.

Sandrine décide de lui prendre un appartement à côté du sien, mais les personnes qui s’occupent de Sabine quotidiennement abandonnent après plusieurs mois. Sabine part, alors,  faute de structures adaptées, dans un hôpital psychiatrique. Elle y restera pendant cinq longues années, durant lesquelles une forte dose de médicaments lui sera administrée. Ce traitement entraînera une prise de poids de plus 30 kilos, la perte d’une grosse partie de sa mémoire et de ses capacités (déplacement, gestes,. . .).

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A l’ouverture d’un centre d’accueil en Charente, Sabine sort de l’hôpital et l’intègre. A cette époque Sabine n’est plus reconnaissable, elle  mord, parfois lance des injures, a beaucoup d’absence, et a perdu énormément en autonomie.

A la fin du film, Sandrine Bonnaire dit « Les conséquences sont-elles réparables ? La dégradation de ses capacités est-elle inhérente à sa maladie ? Pourra-t-elle vivre sans médicaments ? Pourrais-je un jour repartir avec ma petite sœur en voyage ? »

Elle s’appelle Sabine est un documentaire poignant et une déclaration d’amour extraordinaire entre deux sœurs.

Elle s’appelle Sabine /  film réalisé par Sandrine Bonnaire. Production : Mosaïque Films, 2007.


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Commentaire sur “Elle s’appelle Sabine

  • veronique genest

    Les personnes autistes sont très attachantes. Ton article amène à se questionner si la société crée suffisamment de structures pour l’accueil de ce type de personnes handicapées.
    Quoi qu’il arrive la famille supporte seule la charge de ces jeunes adultes .Ce document méritait cette belle mise en valeur.