Comme un petit rappel de ce qui s’est vécu, pour certains, à Noirlac, pendant l’édition 2009 des Futurs de l’écrit
Ploneour-Lanvern (Finistère sud)… Une pancarte interpelle : « Land Art – 4 km ». Intrigués, nous nous lançons dans le jeu de piste : troisième à droite, deuxième à gauche et toujours ce petit panneau têtu : « Site de Land Art ». Nous voilà en plein bocage breton, un lieu plus propice à la rencontre avec les korrigans et les légendes qu’avec l’art vivant… Il est presque 19h, le soleil commence à décliner : réussirons-nous à trouver le site ? Après quelques errements, le voilà enfin : déception, visite uniquement sur rendez-vous… Nous nous immisçons quand même et nous voilà face à quelques œuvres sinon étranges du moins surprenantes… Land Art ou pas ? Intégration dans le paysage ? Mise en valeur de l’espace ? En voici quelques images…
Quelques jours plus tôt, Pointe de la Torche, paradis des kyte-surfers, de leurs fans et des promeneurs. Et là aussi, surprise, un empilement de pierres, apparemment volontaire… Puis deux, trois, des dizaines et même des centaines…
Rigolo, étonnant, ludique et… contagieux… Seul ou en groupe, petit ou grand, chacun semble apporter sa pierre à l’édifice et des dizaines d’empilements naissent chaque jour : plus ou moins solides, plus ou moins élaborés, plus ou moins intégrés dans l’espace mais de ce joyeux chaos émane une structuration de l’espace extrêmement intéressante et complètement sacralisée. Personne ne s’avise de détruire les constructions des autres : seuls le vent ou les marées se le permettent…
A la Pointe du Raz aussi… Même à ce bout du monde, on joue avec le paysage… On en créée sa propre vision, sa propre interprétation … Éphémère certes mais si puissante !
Le lendemain, grande balade en bord de mer à Lesconil… Un nouvel empilement… Suspense : le land art a-t-il aussi contaminé ce territoire. Et oui, au détour d’une pointe rocheuse, c’est un vrai champ qui s’offre au regard.
Entre œuvre individuelle et collective, entre pensée et jeu, comme un clin d’œil ironique à la société consumériste et productiviste, un moyen simple de s’approprier ensemble l’espace dans lequel nous vivons. Pratiquez le Land Art pour votre propre plaisir et celui de tous !!!
Merci à F. et P. pour leurs contributions photographiques
Pour découvrir d’autres réalisations , on peut se plonger dans le livre de Marc Pouyet « Joueurs de nature: 45 jeux traditionnels en land art » aux Editions Plume de Carotte.Cet artiste avait été invité à la Médiathèque de Bourges.