L’abbaye de Noirlac hébergeait ce week-end le festival Excentrique, à l’intar de 10 autres lieux d’étape dans toute la région Centre qui accueillent ce dernier d’avril à juin. Organisé par la région Centre avec CultureOcentre, le festival propose des manifestations artistiques « curieuses » et « surprenantes » qui se conjuguent différemment en fonction des lieux retenus.
A Noirlac, spectacles, performances et installations se mariaient parfaitemant à la beauté des lieux, pour lesquels Jean-Bernard Pouy, Boris Billier et Anne-laure Liégeois ont créé tout spécialement une intrigue sonore intitulée « Blacklagoon » (!). Les visiteurs équipés d’un casque ont ainsi pu découvrir l’abbaye sous un jour très particulier (en plus, de nuit, et j’en frissonne encore…). Le livre a d’ailleurs été édité par les Mille Univers, et il est intéressant de savoir que cette balade sonore reste proposée aux visiteurs de Noirlac tout au long de la saison.
Quelques mots des propositions découvertes ce week-end : instants magiques de mouvements dansés tout en lenteur convoquant l’apesanteur sur un trapèze dans l’abbatiale ; installation lumineuse de drôles de petites machines utilisant l’optique, l’image en mouvement et la lumière pour projeter des images animées très poétiques, projection cinéma sur grand écran de films muets datant de 1934 mis en concert par le musicien Joachim Latarjet ; confortablement installés dans des chaises longues, les spectateurs se sont régalés du burlesque surréaliste complètement déjanté de l’Américain Charley Bowers ;
et puis, la joliment intitulée « sieste verticale »,
où l’artiste Marie-Anne Michel, de la Compagnie Carpe Diem, a invité les spectateurs à partager son goût de l’expérience du vide, en se jouant silencieusement du mât de six mètres de haut arrimé au beau milieu du jardin du cloître…
Un moment époustouflant, où le temps semblait comme suspendu, un vertige aérien empli de grâce et d’une douce force, et qui vous emmène, loin, très loin… entre ciel et terre.
Alors, rendez-vous à l’une des quatre
dernières étapes de la tournée du festival,
vous en sortirez décoiffé !
Hh?
ouah!
ouaaah! Comment as-tu fait pour prendre les photos? on dirait que tu es…à la même hauteur???
oh la la qu’est ce que j’aimerais pouvoir en faire autant. . .
Ca donne l’impression qu’elle est entrain de se relaxer hors des atteintes de ce bas-monde.
En fait j’étais juste assise sur la pelouse. Mais avec le zoom, ça aide…
Moi aussi, j’aimerais beaucoup expérimenter ce type de travail acrobatique, mais je suis hélas bien trop « rouillée » pour ça! L’artiste qui se produisait à Noirlac est passée par l’école du cirque, et a beaucoup travaillé en amont la notion d’équilibre dans le déséquilibre, ce dans une strucure à facettes mobile. Ensuite, elle s’est entraînée au mât chinois, sans prendre de cours, en étant à l’écoute de son corps, car elle ne voulait pas travailler « en force », ce qui donne au final ce résultat si harmonieux.
Ca donne bien cette impression de ne pas travailler en force.
La notion d’équilibre dans le déséquilibre, c’est un peu ça qu’on expérimente quand on apprend à nager très tard.
Intéressant vraiment.