Faut-il avoir peur des nouvelles formes de littérature ?


Je l’estime ce libraire: lorsque vous lui demandez un livre qu’il n’a pas, et qui est fondamental, il commande un premier exemplaire pour sa boutique, et vous en propose un second pour vous. C’est sa différence, incontestable, précieuse.

Maintenant que vous avez souri à ce trait d’humour graphique, promenez-vous ici, du côté des axiomes de Arnaud Maisetti, un écrivain présent sur Internet. Invité au Salon du livre de Paris pour cette table ronde qui nous interpelle, nous biblio thécaires, nous lecteurs, « Le support papier est-il condamné ? », il propose sa réflexion, actualisée, en ligne.

Extrait:

11- Expérience: lire un texte dans un train, un matin, sur une tablette numérique; puis le même, le lendemain après-midi, en Pléiade dans sa chambre; puis le même en Poche, le lendemain soir, chez un ami; puis le même, le lendemain matin, depuis le manuscrit en bibliothèque. Question: est-ce le même texte, le même rapport au monde, au dehors, au corps, à la langue, qui s’instaure ? Corollaires: telle lecture condamne-t-elle une autre ?

Alors soyez curieux. Allez-y voir.

Jusqu’au 13 avril, en passant par le site de Arte.tv, Publie.net vous ouvre porte et fenêtres: six écrivains, six textes à lire gracieusement et à télécharger si vous aimez. Parce que pour ces gens là, Madame, Monsieur, quand on aime lire on lit sans exclusive, quand on écrit on expérimente en lien direct avec la vie.

Allez-y voir, sûr, vous ne risquez pas grand chose, si ce n’est vous enrichir !


A propos de Kathie Durand

Venue au monde en été dans un pays d'ange, après quelques errances, j'ai découvert avec ravissement la vie bouillonnante - et cachée- des bibliothèques. Deux jours de bonheur dans la semaine à Villetaneuse puis Massy, avec des bibliothécaires qui portaient avec enthousiasme la Lecture Publique. Entrée sans plus attendre dans ma vie professionnelle, Aubervilliers, le 93, à la faveur de multiples remplacements de congés maternité qui se sont succédés aux petits oignons, trois petites filles vers lesquelles vont toute ma reconnaissance ! Merci à Evelyne P. qui m'a fait confiance, "vous commencez mardi prochain", à Sylvie S. qui m'a "mise sur le coup", et Frédérique P. qui en plus de faire un bébé m'a obtenu une place au foyer de jeunes travailleurs - j'avais passé l'âge-. A l'époque j'ai rencontré Henri Michaux par la bibliothèque de la Maladrerie, laquelle porte son nom et le propage amoureusement en estampillant les livres à son nom à l'encre verte. Première rencontre. Quelques décennies plus tard retour dans le Cher c'est dans l'ordre des choses une fille s'installe près de chez ses parents répétait mon père depuis toujours ! Avec un petit, et oui, qu'il grandisse avec un grenier et des framboises à grignoter. Maman, et à la BDP, Bibliothèque Départementale de Prêt. Tout ce vert dans les yeux au cours des premières tournées bibliobus. Allouis, Sancergues, Crézancy-en-Sancerre, Pigny, Farges-en-Septaine et Savigny-en -Septaine, Lunery-Rozières, Méreau, c'est Aragon qui a fait swinger les noms des communes de France. Des centaines de documents déposés au fil des kilomètres, parfois choisis avec avidité par vous les "dépositaires", chargés de faire vivre le livre dans les bibliothèques municipales. Aujourd'hui s'ajoute, cette nouvelle aventure à partager et à écrire avec vous. Demain, le numérique changera peut-être notre vie.

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0 commentaires sur “Faut-il avoir peur des nouvelles formes de littérature ?

  • F Bon

    merci, Kathie, de soutien et curiosité – oui, on a tout à gagner à expérimenter ensemble (d’ailleurs, l’abonnement démo de la BDP à publie.net, tu nous transmets IP qu’on teste ? – pour nous c’est vital de voir notre petit labo utilisé grandeur nature)

  • Kathie

    Oui, sans faute la semaine qui vient; d’autant que nous avons plusieurs projets en cours à la BDP-DLP 18:pendant le Printemps de Bourges, présence active de la Bibliothèque du Cher avec CherMédia mais avec aussi des livres électroniques; et à construire avec les bibliothèques du réseau départemental, car ce sont elles qui sont en prise avec les publics, le prêt de liseuses ; la question du contenu étant celle qui prime pour nous, car elle rejoint nos missions de bibliothécaires, l’acquisition des documents et leur diffusion.