Parmi les professeurs qui ont enseigné au lycée technique Henri Brisson de Vierzon, on relève le nom de Maurice Schérer, plus connu sous le pseudonyme du cinéaste Eric Rohmer, mais aussi celui de Frédéric Christian Weiss.
Un don récent d’archives familiales permet de mettre en lumière la vie et la carrière professionnelle de ce professeur d’allemand.
Frédéric Christian Weiss naît en 1902 à Montigny-les-Metz (57). Il effectue des études d’allemand à Strasbourg, Toulouse et Lyon. Officier interprète, il est mobilisé comme lieutenant pendant la seconde guerre mondiale et continue une carrière d’officier de réserve qu’il termine au grade de lieutenant-colonel.
Il reçoit le 27 avril 1927 son arrêté de nomination à l’école nationale professionnelle de Vierzon comme professeur d’Allemand et d’Histoire. Marié dans le Berry en 1931, engagé dans de nombreuses associations (présidence de la société philatélique du Berry, vice-président du comité local de la Croix Rouge, membre et interprète du comité de jumelage Vierzon – Rendsburg), il effectue toute sa carrière d’enseignant à Vierzon.
L’expérience qu’il acquiert dans son métier lui permet d’analyser les difficultés que peuvent rencontrer les élèves avec l’apprentissage de la langue allemande. Les manuels scolaires dont il dispose lui semblent inadaptés et l’idée d’en écrire un nouveau pour l’enseignement technique fait son chemin… La publication de ses manuels par l’éditeur Hachette lui vaut très rapidement les félicitations et les honneurs de toute la profession.
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Ses anciens élèves semblent également apprécier ses méthodes, comme le montre ce témoignage de G. Jouandin : «La scène se passe à la rentrée 1947,…nous attendions le professeur d’histoire. Nous vîmes apparaître dans la porte un petit homme boudiné dans un complet gris trop étroit avec un pantalon en tire-bouchon. Il semblait avoir commencé son cours avant d’être entré,…Je me régalais en Allemand, la langue me plaisait, la fantaisie du professeur me la rendait sans doute accessible…Pour son enseignement…il s’appuyait sur des manuels qu’il avait écrits lui-même. Ces ouvrages étaient agrémentés d’une multitude de petites illustrations…Le manuel consacré à la technologie comportait un riche vocabulaire technique. En plus, il nous imprégnait de culture germanique…le rayonnement de monsieur Weiss était extraordinaire, …je garde de lui un très bon souvenir, j’appréciais sa fantaisie, son talent de professeur, j’admirais l’homme pour son humanité et sa culture qu’il savait communiquer».
Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier de l’Instruction Publique, titulaire des Palmes Académiques, Frédéric Christan Weiss décède le 16 mai 1969 quelques jours seulement après son retour d’un voyage à Rendsburg.
Très contente de l’article je te félicite. Je vais à la bibliothèque de la benauge si cela est possible de te faire connaitre