Ce matin, c’est le jour J.
J’y vais, J’y vais pas ?
La petite voix, cette vilaine petite voix me souffle « Que vas-tu faire là-bas? Tu es nulle, tu n’as rien à dire, à écrire, à échanger …. ». La trouille m’envahit. Courage, Courage. Oublie- la, Fonce, cette méchante, elle ne va quand même pas gâcher mon envie de découvrir ce qu’est un atelier d’écriture
Ca y est. J’y suis. Les collègues ne disent rien. Chacune est en attente (Eh ! Oui, nous ne sommes que des femmes. Les hommes auraient-ils eu peur – eux aussi- de se dévoiler). Plus de choix, Faut y aller, Se lancer, Ecouter, Essayer de passer au dessus de sa frousse.
Christine Deroin, l’animatrice écrivain, nous met tout de suite à l’aise : »Fautes d’orthographe, Ce n’est pas l’école, On n’est pas là pour se juger… » Aujourd’hui, nous sommes là pour apprendre à animer un atelier d’écriture.
Plus de panique. Elle s’est envolée…comme par magie.
L’histoire s’invente, les personnages prennent forme, chacune son costume et, hop, la première lettre s’improvise.
La lecture suit. C’est amusant. Sans nous concerter, tout s’enchaîne, tout s’organise. Le scénario devient crédible. Nous nous lançons à l’écriture d’une deuxième lettre en réponse à qui nous voulons.
C’est la fin du jeu d’écriture et que de joies de réaliser que chacune a pris du plaisir à laisser voguer son imaginaire, à endosser un rôle, à permettre aux mots de s’écrire et à signer un échange de lettres.
Alors, cette pétoche, ce trac ne sont-ils là que pour nous dynamiser, nous jeter des défis !
A nous, maintenant, de prendre le relais et vivre, sans doute, les mêmes émotions et évidemment les mêmes inquiétudes.
A vos plumes ! …et bon courage ?