Instructions pour sauver le monde de Rosa MONTERO.
Par quoi sommes nous guidés, quand on choisit un livre sur une table de nouveautés ?
Quelquefois un bon résumé, souvent l’esthétique de la couverture, cette fois-ci le titre est prometteur.
« Instructions pour sauver le monde », c’est alléchant, quelqu’un aurait une recette miraculeuse pour nous sauver.
Les romans peuvent être faits de mille promesses, d’espoirs, mais ils peuvent aussi nous engloutir.
Rosa Montero avec ce titre, pourrait-elle nous donner des leçons d’apprentissage à la vie ?
A la survie peut être?
Elle nous emmène en enfer, tout au bord du monde où les frontières de la raison, de la justice, du discernement n’ont plus cours.
Tout est noyé dans une brume blafarde.
Des nuits de larmes, d’alcool, de désespoir.
Chacun s’englue dans sa misère, vanité, imposture, on pensait ouvrir des pages sur l’espoir. Oh !
Pourtant Matias, Cerveau, Fatma nous donnent une leçon de vie. Ils s’enroulent dans leur misère, leurs contradictions, mais au delà et tout au long du texte, des étincelles, des brillances, des moments de grâce infinie nous traversent.
Des crêtes de lumières blanches éclairent cette obscurité, nous avançons dans la nuit, dans le dénuement ; avec ces personnages, le corps et le regard tout entier tendu vers un faisceau de possibles illuminant ce chemin.
Cerveau, vieille alcoolique, partage avec Matias, la nuit, des théories scientifiques sur l’unité du monde, où chaque acte accompli, bon ou mauvais aurait des conséquences multiples sur l’ordre ou le désordre du monde. Des résonances, des échos des ondes, des transferts permettraient un rééquilibrage permanent et nécessaire à la survie de notre espèce !!
Chaque acte participerait de l’ordre ou du désordre chaotique de l’univers !!
Finalement, nous serions bien en possession de quelques recettes !!!!
Et ben c’est du lourd , on dirait ! mais si c’est pour sauver l’humanité, ça vaut le coup , non ?