« Je vois » : une exposition de Lydie-Jean-Dit-Pannel à découvrir à Bourges au Museum d’Histoire Naturelle et au Transpalette d’ Emmetrop , du 30 janvier au 28 mars 2009.
Connaissez-vous Lydie Jean-Dit-Pannel ? Cette artiste, née en France en 1968, s’exprime au travers de performances, de photographies, d’installations et de vidéos. Son travail s’articule autour des thèmes du voyage – C’est une grande voyageuse -, du lien au monde et de l’amour du vivant.
Depuis 5 ans, Lydie Jean-Dit-Pannel se fait tatouer sur la partie gauche du corps des papillons monarques femelles. Ces papillons ont pour particularité de migrer chaque année par delà les frontières… Un symbole qui a fasciné l’artiste : elle transforme son corps au fur et à mesure de ses nouveaux tatouages au point de devenir elle-même image. A ce jour, elle porte 31 de ces papillons qui correspondent à autant de voyages effectués.
Côté vidéos, une part importante du travail de Lydie, nommé par elle « Panlogon », se présente comme une collection de plans séquences, sortes de haïkus visuels et sonores à durée variable, mais toujours très courts. Ce sont des images du monde tel que l’artiste l’appréhende, façon carnet de route kaléidoscopique, qui s’inscrivent et font sens dans la durée.
Lydie Jean-Dit-Pannel est aussi collectionneuse, et l’objet de sa collection est naturellement lié au voyage. Ce sont des « Do not disturb », vous savez, ces grandes étiquettes qu’on fixe à la poignée de porte de sa chambre d’hôtel…
Vous pouvez découvrir un spectaculaire échantillon de cette collection sur les murs du Museum , lequel expose en écho à l’oeuvre de l’artiste une splendide collection de papillons de toutes sortes, et quelques vidéos.
Au Transpalette, les vidéos sont mises en scène et en espace : 2 arbres vivants ont été plantés,
destinés à être replantés sur place après l’exposition, et certains dispositifs sont proposés au
visiteur…
Lydie Jean- Dit- Pannel : une artiste en mouvement, tous comme les papillons monarques… Allez découvrir sa démarche qui explore l’intime et l’ailleurs au long cours…
Encore un magnifique article très complet, après l’expo précédente du museum ; seul mot Dominique et Nino : BRA-VO !!!
comme pour l’expo de photos itinérante du muséum, ce post donne envie d’aller explorer le travail de cette artiste.
Un lien pour découvrir une photo saisissante de Lydie Jean-Dit-Pannel se faisant épingler comme pièce de collection où l’on peut également apprécier tout les beaux papillons de la partie gauche de son corps…http://pagesperso-orange.fr/emmetrop/transpalette.html
je suis allée voir l’expo au museum , avant d’avoir les commentaires DE CHER MEDIA…J’ai mieux compris la démarche…et cela suscite encore plus ma curiosité.
pourquoi la partie gauche du corps?
quête initiatique?
quelle est l’origine du nom de LYDIE?
peut être vais -je le découvrir à transpalette?
BRAVO POUR LES PHOTOS ET L INTERVIEW
Pourquoi la partie gauche du corps ? Cette question, on l’a souvent posée à Lydie. Et elle garde la réponse pour elle, ajoutant ainsi au mystère…
Je pense qu’il y a bien quelque chose qui relève de la quête initiatique dans son travail.
Sinon,je ne connais pas l’origine de son nom. Encore un mystère, que tu lèveras peut être en effet si tu retournes au Transpalette…
A bientôt
D’accord avec toi Stéphanie, cette photo de l’artiste est vraiment incroyable… elle donne le frisson ! On peut aussi la découvrir pour l’apprécier en grand format au Museum d’Histoire Naturelle (1er étage).
A propos, merci de vos commentaires, mais n’en faites-pas trop dans le compliment, sinon Nino et moi allons virer pivoine !
Comme Laurence, j’étais allée au Muséum sans lire l’article de Chermédia et je n’avais pas trop compris. Merci de m’éclairer; en effet celà donne envie d’aller au Transpalette.
Je sais qu’en psychomorphisme, la partie gauche de notre corps correspond à notre passé. Celà ne lève pour autant pas le voile du mystère.
Merci pour vos reportages toujours très professionnels qui donnent envie de vous suivre.
voici des infos sur lydie jean-dit-pannel
n’hésiez pas à venir visiter e transpalette (26, route de la chapelle/ bourges)
Lydie Jean-Dit-Pannel
JE VOIS
Exposition du 30 janvier au 28 mars 2009 – Muséum + Transpalette
Lydie Jean-Dit-Pannel est née en France en 1968.
Depuis la fin des années 80, cette artiste exprime sa soif de la vie et du monde au travers de performances, de photographies, d’installations et de vidéos. Elle s’intéresse particulièrement à la mémoire, au voyage et au vivant.
De son travail au long cours, on peut dégager ici deux «work in progress» particulièrement représentatifs : «Mes encres» et «Le Panlogon».
Mes Encres :
«Depuis 5 ans, mon corps et moi avons entamé une migration dont le papillon monarque est l’aiguilleur. J’ai croisé la trajectoire de ces lépidoptères lors d’une visite à l’insectarium de Montréal en 2004. L’aventure annuelle trans-frontalière de ce peuple d’insectes colorés m’a fascinée. Cette migration m’a semblé d’une richesse métaphorique, symbolique et plastique telle que j’en ai fait mon terrain de recherches privilégié.
Lors de mes déplacements, je me fais tatouer toujours le même motif : Un papillon monarque femelle à échelle 1. Dans chacune des villes où je me rends (pour des raisons familiales, professionnelles, amoureuses, secrètes, touristiques, inimaginables), un artiste tatoueur local encre sur la partie gauche de mon corps ce motif récurrent. Chaque tatoueur travaille avec le même modèle de base : une planche entomologique du Danau Plexippus, qu’il adapte sur ma peau à son style, de la façon la plus fidèle.
Je porte à ce jour 31 de ces papillons.
Je deviens image.
Et comme toutes celles que je fabrique avec la vidéo depuis la fin des années 80, je deviens matière au montage, au rythme, à l’installation, au mouvement. A partir de là, tout est possible…»
Le Panlogon
Le PANLOGON est une collection de plans séquences vidéo, haïkus visuels et sonores, de quelques trames à quelques minutes.
Comme des antennes sur le monde, ils sont à la fois autoportrait, journal de bord et carnet de croquis de l’artiste depuis 2001.
– LE PANLOGON 1 – Comme si les feuilles des carnets de voyages s’étaient volontairement mélangées: France, Chine, Jordanie, Inde, Malaisie, Maroc, Afrique du Sud, Québec, Taiwan, Italie, Hongrie, Espagne.
– LE PANLOGON 2 – Colombie, France, Angleterre, Ouest Américain, Danemark, Mexique, Espagne, Hongrie, Pays-bas. Le projet « Mes encres » se dessine. Quête du papillon monarque.
– LE PANLOGON 3 – France, Yucatan (Mexique). La « Chica mariposa ».
– LE PANLOGON 4 – France, Thaïlande, Dubaï, Suisse, Lichtenstein.
– LE PANLOGON 5 – France, Autriche, Venise, Floride.
– LE PANLOGON 6 – France, Japon, Malaisie, Bornéo, Cambodge, Québec.
«Rien ne peut arrêter Lydie Jean-Dit Pannel si ce n’est une immense aiguille qui la fige comme pièce de collection, aux côtés des milliers de choses qui constituent son oeuvre. Et cette démarche qui consiste à rassembler l’intime, le secret, l’exotique et l’aillleurs, confère une dimension inépuisable, ‘increvable’ à cette artiste, chez qui tout prend forme sous le signe du renouvellement.
De l’Amérique du Nord à Bornéo, des rues de Tokyo aux temples du Cambodge, LDJP part à la poursuite de toutes les images, celles qui sucitent l’amour, surtout l’amour, et la haine qui sera ici mal aimée. De tout cela il est question dans ses dispositifs, ceux qui invitent à ne pas déranger car cette femme tourne seule, ceux qui rêvent de prendre vol, de migration, pour mieux faire corps avec ce qu’est LJDP : Butterfly Heaven
Cette immense exposition tourne ainsi entre le désir constant de transformation, la chrysalide entre les lèvres-le papillon fait verbe, et l’appel à la permanence, l’être-là : les 31 tatouages, les images de l’artiste épinglée, le retour au lieu d’origine. Les thèmes de l’oeuvre se fondent désormais dans la vie de l’artiste, et le sublime Panlogon, entièrement diffusé, reste le carnet de route, le journal des voyages intimes, qui l’ont mené à ce tout ou rien, cet éphémère qu’il faut ‘arrêter, capturer, figer’, qui la situe aux côtés d’autres artistes qui ont abordé semblables matières volatiles, telles Orlan et Annette Messager, des artistes de ‘art rock’, des têtes qui secouent et corps qui pulsent, qui franchissent. LDJP rocks our world». Stephen Sarrazin – Tokyo novembre 2008
Lydie Jean-Dit-Pannel : http://www.myspace.com/panlogon
merci à Sophie ; c’est bien courageux de venir au-devant de nous.
Et pour les lecteurs de ce blog qui n’ont encore jamais osé franchir le seuil de La Friche; faites comme je l’ai fait hier :Dans la ville, c’est à droite de l’église St Henri, garez-vous par là, l’entrée est tout près, c’est grand ouvert, alors entrez, entrez dans la cour et vous verrez. Je sais que ces détails sont importants dans notre tête et qu’il faut un certain appétit pour s’approcher.
Je n’ajouterai pas de commentaires sur cette exposition époustouflante, Dominique et Sophie nous l’ont très bien présentée.
Alors osez entrer dans la cour, la gentille et très compétente Sophie viendra vers vous , avec , j’espère que vous y aurez droit aussi, son parfum d’une certaine sucette à la cerise, vous piloter dans cette exposition extraordinaire, comme pour vous emmener en voyage.