Pour le stage « Poésie en bibliothèque », nous avons eu le privilège de rencontrer le poète Jean-Pierre Siméon qui nous a fait découvrir la Poésie et le monde poétique.
Il est difficile de faire un résumé de cette matinée , mais j’espère que chacun va y mettre sa touche pour avoir une idée de la richesse de cette rencontre.
Pour ma part , je vous mets deux photos:
Jean-Pierre Siméon a comparé notre langue à une vitre, on entend la langue, le sens passe, mais c’est transparent.On se surprend à entendre notre langue différemment dès qu’un étranger la parle, il y a des « perturbations » ce qui fait qu’on voit le mot!
La langue va prendre une opacité avec le poème.Le poème est à la langue ordinaire ce que le vitrail est au verre.C’est la réalité sublimée!
J’ai beaucoup aimé cette comparaison, son enthousiasme, sa passion pour la poésie.Pour ma part , il m’a ouvert les yeux sur le monde de la poésie, avec lui , cela parait simple, abordable.Et non pas comme on entend souvent « La poésie? Aaah la poésie… »
Pour ma part , je suis repartie en me disant « oui c’est possible de faire sortir nos livres de poésie qui prennent un peu trop la poussière sur nos étagères! »Alors, suite dans un prochain article quand nous aurons mis en application ce stage…Cela cogite!
Un coup de cœur pour son livre « Ceci est un poème qui guérit les poissons » chez Rue du monde, album pour enfants qui explique ce qu’est un poème (pour les enfants de 7 mois 😉 à 107 ans…)
Jean-Pierre Simon est le directeur artistique du Printemps des Poètes, site que nous avons découvert l’après-midi , à utiliser sans modération surtout demain jour du « Passeur de poèmes »!
Entre deux poèmes, je dors …donc c’est aujourd’hui que je lis cet article et « j’a-dors » car il rend bien le ton et l’ambiance de la journée poésie en bibliothèque ; la comparaison vitrail-poésie m’a aussi beaucoup plu ; merci Michèle
Mon impression suite à la 1/2 journée de formation passée avec Jean-Pierre Siméon ? L’homme vaut le poète : en un mot formidable. C’est un passeur de poésie réellement extraordinaire, et je pèse mes mots. Une rencontre inoubliable.
Belle matinée, belle simplicité au service enflammé de la poésie, où nous fut dit
Que c’est l’ouverture poétique au monde qui sauvera le monde,
Que poésie est parole qui ne triche pas, nous ramène à notre vérité essentielle,
Que poésie rend la liberté à la vie,
Que les poètes sont gens inconvenants, disent la violence interne à la racine de l’être,
Que poèmes travaillés dans la forge de la langue avec une liberté extrême, infractions à la syntaxe par des grammairiens virtuoses , réinventions perpétuelles et inattendues, tensions, intensité, inventivités magnifiques,
Que mettre la langue sous tension c’est renouer avec l’intensité de la vie, intensité d’être,
Que tout ne touche pas forcément les mêmes c’est affaire très personnelle,
Mais serait étonnant que rien ne réussisse à toucher toi dans ces richesses universelles,
Et puis une ribambelle multipoètes à enrichir par chacun de vous tous, Jehan Rictus, Jean Tardieu, Emily Dickinson, Friedrich Hölderlin, Novalis, Villon, Antonin Artaud, Aloysius Bertrand, Jean-Jacques Rousseau, Eugène Guillevic, Jacques Prévert, Ludovic Janvier, Yves Bonnefoy, Jacques Réda, Jean Ristat, Paul Eluard « Toi la seule et j’entends les herbes de ton rire », Jean-Claude Pirotte, Christian Prigent, André Velter « La vie en dansant », René Char, Mahmoud Darwich, Robert Desnos « J’ai tant rêvé de toi », André Du Bouchet, Kenneth White, Boris Pasternak, Nâzim Hikmet, W. H. Auden, Antoine Emaz , Francis Dannemark, Andrée Chedid, Henry Rougier
j’ajoute pour ma part Frankétienne , Paul Valet , Fred Griot, Gérard Bocholier « Le silence » et Apollinaire qui m’a été offert avec ce lien,
et puis aussi, simplement très beau Vivre ne suffit pas
(Les paroles rapportées sont celles exactes de Jean-Pierre Siméon)