Les rendez-vous de Chermedia, c’est vraiment très bien et très enrichissant. Mais c’est encore mieux quand on partage et met en pratique ce que l’on y découvre.
Sitôt dit, sitôt fait ! Début juillet, à la suite du rendez-vous de juin autour de Pauline Sauveur, Josiane a donc convié ses collègues bibliothécaires de Pigny et quelques autres du réseau des Terres Vives à une soirée « Jeux de mots ».
Le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous et c’est sous l’auvent de la salle des fêtes que la soirée s’est déroulée.
Le premier jeu, par équipes, consistait à retrouver dans une boîte bien garnie des objets dont l’organisatrice de la soirée lisait une des définitions. Pas la plus connue, bien sûr. Qui aurait eu l’idée de désigner l’enveloppe en entendant « calice et corolle » ?
Ensuite, des virelangues en guise de gages. Fous rire garantis.
S’ensuivit une distribution de « bonbons », c’est-à-dire de mots écrits sur différents supports évoquant des confiseries et rangés dans les boîtes correspondantes : carrés de chocolat blanc, rouleaux de réglisses, berlingots… Avec tous ces mots, on devait composer des cadavres exquis.
Pour le dernier jeu, Josiane distribua à chacun un texte de Pauline Sauveur (deux de ceux qui avaient été utilisés au rendez-vous de Chermedia). Il fallait rayer tout ce que l’on voulait pour recomposer un autre texte, avec ou sans rapport avec celui de départ. Des différences notables à l’arrivée !
Et pour finir encore plus agréablement la soirée, chacun tira de son panier ou de sa glacière des victuailles à partager.
Peu de monde ce soir-là, vacances obligent, mais un sympathique mélange de générations et une grande envie de recommencer.
La bibliothèque étant trop petite, c’est donc au Guet-Apens, le café-restaurant-épicerie du village, que nous avons donné rendez-vous à quelques personnes de la commune et des environs, le 5 février. Ce n’était pas un traquenard, même si nos invités, en arrivant, se demandaient « à quelle sauce ils allaient être mangés » !
Le cadre différait du tout au tout : il faisait déjà nuit, les pulls remplaçaient les tee-shirts et robes d’été, et l’éclairage était plutôt intimiste et la température ambiante frisquette. Mais les jeux étaient à peu près les mêmes : objets à retrouver, cadavres exquis, « lire-noircir-relire ». Identique aussi le plaisir qu’ont pris les participants à ces différents jeux, comme ils nous l’ont dit en partageant ensuite le verre de l’amitié.
Nous renouvellerons donc cette expérience à plus grande échelle aux beaux jours, en y apportant encore quelques améliorations, et nous l’adapterons aussi pour une animation pour les enfants.
Merci à la DLP et à Pauline Sauveur pour ces idées.
Quelques-uns des cadavres exquis produits :
Mon aiguille reçoit une mandoline
Le funambule tombe par terre dans la haie
Le vertige de l’amour conduit à la porte
Soudain le ciel est à l’heure, le tuba se déchaîne et la boussole choit
Finalement le mannequin est à la mode et il défile
Une note noire sert à pianoter
Les jumelles planent devant ce hautbois
Nez nu phare au pyrograveur ressemble à une pomme
Soudain réceptionner un classeur, se diriger vers le lampadaire
Finalement aux victoires de la musique le vilebrequin est noir et au parfum
Le clown à lunettes joue du saxophone au printemps
Le décor représentait des nuages
Le courrier dans la chanson forme l’escabeau du panier
Soudain l’éventail et la manique sortent du nid et engagent des pourparlers
Finalement, nu comme un ver, le funambule attendit le printemps pour descendre de sa grue