La Marche de Mina 1


Ce roman de Yoko Ogawa paru aux éditions Actes Sud en 2007 nous plonge dans le Japon des années 70.

 La narratrice, Tomoko, se souvient avec nostalgie de l’année de ses 12 ans, c’était en 1972.  Sa mère, veuve depuis quelques années, part loin de chez elle suivre une formation d’un an pour améliorer sa situation professionnelle. Elle confie Tomoko à sa soeur dont le mari dirige une importante société.

C’est ainsi que la jeune fille fait la connaissance de son oncle et de sa tante mais aussi celle de sa cousine Mina d’un an sa cadette, de Rosa la grand-mère allemande, mère de son oncle, des employés de maison madame Yoneda et monsieur Kobayashi sans oublier Pochiko l’hippopotame nain.

Elle découvre alors un autre monde, fascinant, fait de luxe et de raffinement où tout lui semble extraordinaire. La vie s’écoulera paisiblement malgré quelques inquiétudes concernant la santé de Mina et les mystérieuses absences de son oncle…

Certains évènements marqueront cette année-là : les jeux olympiques de Munich (avec sa cousine elle suivra fébrilement à la télévision l’équipe nationale de volley-ball mais assistera aussi à la prise d’otages dramatique des athlètes israéliens qui réveillera de tristes souvenirs chez grand-mère Rosa), le suicide de l’écrivain Kawabata (Tomoko qui n’est pas une grande lectrice découvre alors cet auteur dont sa cousine, passionnée de littérature, a déjà lu plusieurs ouvrages puisés dans une des nombreuses bibliothèques de la maison).

Mais ce qu’elle gardera pour toujours au plus profond d’elle-même c’est son attachement à cette famille et le souvenir de cette période heureuse qui lui donnera le sentiment d’être à jamais protégée et l’aidera à construire son avenir.

Une belle écriture sensible et délicate

D’autres romans de Yoko Ogawa sont à découvrir chez Actes Sud.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 × = 20

Commentaire sur “La Marche de Mina

  • stef18

    J’avais adoré l’ambiance étrange de « Un réfectoire un soir et une piscine sous la pluie » aussi chez Actes sud, merci de me tenter avec celui-ci, Anne… Dans le même style doux-amer et un peu étrange, je conseillerais l’auteure mexicaine Guadalupe Nettel lue récemment : « Pétales et autres histoires embarrassantes » (excellent recueil de nouvelles)