La restauration des sceaux comprend plusieurs étapes. Le sceau est tout d’abord nettoyé à l’eau déminéralisée afin de lui rendre sa couleur d’origine, à l’aide de compresses en cotons, mouillées, ou d’un pinceau.
Un peu de détergent neutre peut être ajouté si le sceau est très encrassé et si son état de conservation le permet.
Un mélange composé de paraffine, de cire microcristalline et de colorants est alors préparé à chaud.
La « cire » ainsi obtenue est progressivement teintée pour se rapprocher de la couleur de l’original.
La restauration en tant que telle peut dès lors s’effectuer en opérant la soudure de fragments détachés du sceau à l’aide d’une pointe chauffante. Si ces fragments ont disparu il faut combler les lacunes par l’apport d’un matériau coloré dans la masse. Cette intervention ne donnera cependant lieu à aucune « reconstitution » ou interprétation dans la légende ou le dessin du sceau.
La cire peut être appliquée chaude, au goutte à goutte, pour combler une fissure par exemple : on peut également intervenir lorsqu’elle est tiède et apporter des portions de cire molle lorsque les pourtours du sceau nécessitent des consolidations.
Cette opération est délicate, car le comblement doit être absolument homogène avec le reste du sceau. Les outils principalement utilisés sont la pointe chauffante, pour souder les fragments, apporter la cire et lisser les aplats ainsi que des outils de « dentiste » ou de sculpteur, pour effectuer les finitions à froid.
Une fois le sceau nettoyé et restauré, il est conditionné à plat avec le document au bas duquel il est appendu, dans une boîte de conservation adaptée.
Mickaël, très belle démonstration. Le mode opératoire suivi étape par étape permet de mieux comprendre le résultat. On reconnaît bien là un expert.
Bravo
Merci beaucoup, Magali.Ravi que cela vous ai plu
Découverte de votre travail dans la Bouinotte! Nous conservons tant bien que mal quelques sceaux à Issoudun (service patrimoine de la médiathèque) il est nécessaire de trouver un conditionnement adapté (les boîtes sur mesure sont un budget important). Je pense à de la mousse Polyfoam dans un premier temps et un conditionnement individualisé des parchemins (mais problème de nos fonds non classés). Un joli sceau encore bien conservé de l’abbaye ND d’Issoudun de 1185 par ex. J’espère pouvoir profiter de quelques uns de vos précieux conseils. A bientôt.