Algiers est un trio d’Atlanta (Georgie) composé du chanteur et guitariste Franklin James Fisher, du bassiste Ryan Mahan et du guitariste Lee Tesche, les percussions leur revenant à tour de rôle. Leur musique ne ressemble à rien de connu et leur premier album sorti en juin 2015 est un véritable Ovni mélangeant avec maestria Rock expérimental, Post-punk, Gospel, Noise rock, Soul psychédélique, Hip-Hop, Chant de travail et Musique indutrielle.
Un accompagnement musical très original au service de textes revendicatifs notamment sur les droits civiques mais rien de plus normal me direz-vous, la ville d’Atlanta jouant un rôle important dans l’histoire des Noirs et du mouvement des droits civiques américains.
Parmi leurs autres sources d’inspiration, la littérature dite « gothique » du sud des États-Unis : le southern gothic, dans laquelle transpire une critique acerbe d’une certaine modernité, joue un rôle important. Une littérature illustrée notamment par les travaux d’écrivains sur les communautés rurales, tels que William Faulkner, Carson McCullers ou encore Flannery o’Connor.
Groupe engagé et militant, leur nom Algiers est choisi en référence à La Bataille d’Alger film de Gillo Pontecorvo sorti en 1966. Les musiciens s’inspirent également du concept du « droit à la différence » et des cultural studies directement influencées par la « French theory » nourrie grâce aux œuvres de philosophes, écrivains et sociologues français comme Jacques Derrida, Michel Foucault, Jean Baudrillard…etc
Un groupe complexe donc et sous influences multiples (interview ici) mais, ne vous y trompez pas, le résultat de ce melting-pot s’adresse en premier lieu aux tripes avant les neurones, la preuve :
[youtube]https://youtu.be/ZiBlH8YZyIA[/youtube]
Le groupe assure 5 dates en France au mois de novembre accompagné par un batteur, alors si vous êtes le 11 novembre à Paris, le 12 à Lorient, le 13 à Reims, le 16 à Clermont-Ferrand ou le 17 à Lyon, ne les ratez surtout pas, concert mémorable en perspective…
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=g3L0NI8vcMg[/youtube]
Belle découverte ! Et ce morceau « Blood »… fabuleux ! Avec un clip qui n’est pas en reste. Télérama (du 29 août 2015) nous apprend que le chanteur, Franklin James Fisher a exercé comme professeur d’anglais à Douarnenez, dans le Finistère, et parle très bien le français. Il a de plus étudié la littérature comparée et lu Jean Baudrillard, Jacques Derrida, Michel Foucault…