Des oiseaux par milliers volent vers les feux
Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent
Par milliers aveuglés par milliers assommés
Par milliers ils meurent
Le gardien ne peut supporter des choses pareilles
Les oiseaux il les aime trop
Alors il dit Tant pis je m’en fous !
Et il éteint tout
Au loin un cargo fait naufrage
Un cargo venant des îles
Un cargo chargé d’oiseaux
Des milliers d’oiseaux des îles
Des milliers d’oiseaux noyés.
(poème tiré de « Histoires » Folio 119)
Toujours agréable de relire Prévert…
Pour info, c’est ce poème qui a inspiré « les déferlantes » à Claudie Gallay.
Elle l’a entendu un jour et à eu par la suite l’idée de cette histoire.
Un beau poème pour un beau texte…