Vous aimez Steinbeck et Faulkner ? Vous avez découvert Barry Udall, John Kennedy Toole ou Barbara Kinsgolver ? Essayez « La Ballade de Gueule Tranchée » de Glenn Taylor éditions Grasset … Un premier roman plein de promesses…
Le héros, Early Taggart, est plutôt mal parti dans la vie. Né en 1903, sa mère n’a de cesse de le noyer dans les eaux réfrigérées d’une rivière en furie, il faut la comprendre : elle est convaincue d’avoir enfanté le démon. Heureusement, il est sauvé par la veuve Dorsett, femme hors normes, solitaire et bouilleuse de cru… De ce violent baptême glacé, il va contracter une infection définitive de la bouche qui va lui valoir le surnom de « Gueule-tranchée ». Malgré ces débuts difficiles, il va vivre près de 108 ans, surmontant incessamment des événements qui en auraient fait mourir plus d’un… Charmeur de serpents, séducteur de femmes, syndicaliste, homme des bois, journaliste, jazzman : une vie ébouriffante, âpre et réjouissante, qui accompagne l’histoire des Etats-Unis au cours du 20 ème siècle.
« Le 3 décembre 2010, le vieux se cousit les lèvres avec du fil de pêche. Les douleurs et les palpitations étaient de retour. Ce jour-là qui était aussi celui de son cent huitième anniversaire, le magazine Time envoya un journaliste à Warm Hollow, en Virginie Occidentale. A cause de la réputation du vieux, et à cause de Pearl Thackery. Pearl Thackery avait été le doyen des citoyens de la Virginie-Occidentale et il était mort la semaine précédente, laissant le vieux, cet ancien inventeur, charmeur de serpents, cunnilinguiste, tireur d’élite, homme des bois, harmoniciste et journaliste, devenir le plus vieil Homo Sapiens vivant de tout l’Etat. »