Rentrée littéraire, septembre 2011 : Le héron de Guernica de Antoine Choplin 1


le-heronBasilio passe son temps à peindre des hérons cendrés dans les marais des environs d’une petite ville basque Guernica. Et là le matin du 26 Avril 1937 la légion Condor envoyée par HITLER bombarde la ville en signe de soutien au Général FRANCO.

L’immobilité de l’oiseau, dans ce lieu paisible contraste avec l’horreur , le sang, la mort à quelques mètres plus loin.

Le père Eusebio demande à Basilio de prendre des photographies pour témoigner de ce massacre auprès du monde entier. « C’est un tout dont on ne peut rien extraire sans risque de supercherie. Ce qui se voit ne compte pas plus que ce qui reste invisible..’ Mais toutes ces choses que l’on ne peut pas photographier, qu’on ne voit pas.. tout ce qui palpite sans figurer sur les images, ce qu’on éprouve avec force et qui se refuse à nos sens premiers … »Pour Antoine CHOPLIN l’art est nécessaire, pour faire exploser la fureur de la guerre, comme l’a si bien fait un certain PICASSO et qui d’ailleurs fait une apparition furtive à la fin du livre. Lui qui a réussi armé de son pinceau à dénoncer toute l’horreur et la violence de la guerre à travers des formes géométriques qui s’entrechoquent dans un grand cahos. Lui qui était en France au moment du bombardement de Guernica, lui qui n’a pas vécu comme Basilio dans sa chair ce drame et pourtant il explose sa colère  » Non la peinture n’est pas faite pour décorer les appartments c’est un instrument de guerre offensif et défensif contre l’ennemi.. » Antoine CHOPLIN a réussi à me toucher profondément car il a su avec des mots suggérer l’horreur de la guerre à travers un petit bonhomme anonyme qui a vécu l’horreur dans sa chair.


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