Le Sauvage


Le Sauvage

Auteur : David Almond

Illustrateur : Dave McKean39846[1]

Gallimard Jeunesse

Blue, tout jeune adolescent, vit avec ses parents une vie d’ado avec ses problèmes d’ado et son  grand souci du moment, Hopper – un plus vieux que lui – le bouscule, lui cherche des ennuis, l’insulte…

Un jour  son père décède brutalement.

Pour l’aider à faire face à son deuil, la psychologue de l’école lui conseille d’écrire pour  exprimer ses sentiments. Il écrit sur lui, mais Hopper le harcèle de plus en plus : il se sent minable, il éprouve de la haine, et c’est comme ça, parce qu’il n’a plus personne à qui en parler, ni ses copains, ni sa psy, et son père qui n’est plus là… Il jette tout ce qu’il a d’abord écrit  sur lui et frénétiquement se met à écrire et à dessiner : de là,  naît le Sauvage.

Le Sauvage est un enfant de son âge qui vit dans les bois, non loin de chez lui. Ce personnage fait dans l’histoire la connaissance de Hopper, mais il le voit sous un autre angle que Blue. Il voit tous ses défauts, ses faiblesses, il le décrit comme un être affreux, laid, horrible. Blue écrit et dessine de plus en plus, rêve, cauchemarde, il voit désormais Hopper à travers les yeux du Sauvage. Un soir quand sa mère le réveille au milieu d’un cauchemar il lui révèle son écriture et ses dessins.

Mais un jour la fiction dépasse la réalité, Hopper arrive en classe avec des traces de griffes sur le visage, les mêmes traces que Blue a dessinées dans son histoire. Ce jour là, Blue n’a plus peur, il va dire à Hopper qu’il connaît celui qui lui a fait ces marques, que c’est lui qui lui a envoyé le Sauvage et qu’il peut recommencer.

Il entre dans un monde parallèle,  il rencontre le Sauvage dans sa grotte, et il entend la voix de son père :   » Blue, mon chéri, tâche d’être heureux fiston, je suis toujours avec toi ».

Ces écrits vont l’aider à affronter la réalité, la mort de son père, son deuil, et à grandir face à des types comme Hopper qui ne sont plus invincibles.

Une histoire racontée sous trois écritures, d’abord Blue adulte qui retrouve ses dessins et nous raconte comment il s’est mis à écrire, puis les textes (et les fautes d’orthographes) de Blue enfant et ses dessins dans des teintes noires vertes et bleues.

L’histoire est violente, la mort du père quand on est un jeune garçon, qu’on se retrouve seul homme de la famille avec une mère et une petite soeur, que l’on se sent minable. Le tranchant des dessins, ces couleurs font bien ressortir cette ambiance, cette tristesse ce désarroi ce besoin de voir la vie sous un autre angle, de se faire  violence à soi-même pour affronter la triste réalité.


A propos de martine gallois

De formation comptable, je suis passée dans le monde de la littérature par les contes, en passant mon Bafa. A la DLP 18 depuis le 1er septembre 1996, j'ai eu la chance de pouvoir effectuer des fonctions très différentes et toutes très enrichissantes. Prêt au public à l'annexe, participation au groupe formation animation, gestion des marchés publics et de la comptabilité, conteuse...

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

7 × = 35