Les animations coordonnées sur le théâtre battent son plein et prennent des formes très variées
C’est ainsi que les deux jeunes réalisatrices Caroline Delaittre et Nastassia Auf Der Mauer ont été reçues à la bibliothèque de Saint- Amand-Montrond par Catherine et Martine pour projeter et échanger autour de leur film « Escenas »
35 spectateurs (dont plusieurs membres de l’association Berry Riobamba) sont partis pour ce voyage de 52 minutes à travers 6 pays d’Amérique latine (Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Equateur, Pérou) .
Ils ont pu découvrir la richesse et la diversité du théâtre de rue avec des costumes extravagants, du chant, de la danse, des marionnettes ,…
Ils ont été surpris par les lieux improbables de répétition comme des terrains de sport, une plage,…
Quelle émotion d’entendre les interviews d’acteurs et de metteurs en scène : ils considèrent que le théâtre a une fonction sociale très importante et qu’il touche le coeur avant l’intellect ; ils pensent que le rôle de l’artiste est de « récupérer » l’humain lors de conflits (et en Amérique latine on sait ce que signifie ce mot) , que » le théâtre permet d’être heureux sans être imbécile », qu’il est une thérapie et qu’il permet de changer le monde.
Même si les textes (de jeunes auteurs contemporains) sont souvent très drôles et semblent légers, il n’en reste pas moins que le théâtre a plus qu’un rôle de divertissement, il a une fonction vitale en Amérique du sud.
Après la projection les questions sont nombreuses ; Nastassia et Caroline y répondent bien volontiers :
D’où vous est venue cette idée de partir toutes les deux filmer du théâtre de rue ?
Nous sommes parties ensemble car nous nous sommes connues au cours Florent et avons eu envie de voyager en Amérique latine ; en temps que comédiennes, l’idée de choisir le thème du théâtre s’est imposée très naturellement ; nous avons monté un dossier et avons eu la chance d’ être lauréates du Paris Jeune Aventures en 2008 ; ainsi nous avons pu voyager pendant 1 an dans 6 pays , 42 villes, interviewer 72 artistes ! au total nous avons tourné 53 heures pour un film de 52 mn.
Comment et où avez-vous pu rencontrer tous ces artistes ?
Nous n’avons pas rencontré de difficultés pour trouver des contacts gràce aux Alliances françaises .
Les troupes de théâtre sont très nombreuses en Amérique latine ; certaines existaient déjà du temps des dictatures ; elles sont vraiment dans l’engagement et les artistes vivent souvent en communauté. Nous avons constaté aussi qu’ il existe de nombreuses écoles de théâtre .
Nous avons rencontré beaucoup d’artistes dans les rues car le théâtre a une fonction sociale importante : on va jouer où les gens vivent pour les aider à sortir des situations pénibles, à vivre mieux les transformations .
Avez-vous d’autres projets de voyage et de reportages ensemble ?
Nous sommes toujours très heureuses de nous retrouver même si nos chemins ont un peu divergé et l’envie de voyager est toujours présente…
Puis les bibliothécaires ont invité les spectateurs à un verre de l’amitié très exotique ce qui nous a permis de prolonger ces moments forts.
Nous avons eu beaucoup de plaisir à rencontrer le public saint-amandois, et à répondre à leurs questions.
Chaque projection est l’occasion pour nous de partager une partie de ce que nous avons pu vivre sur ce fascinant continent, et de prolonger le voyage…
Merci à Catherine et Martine pour leur accueil chaleureux, et à Marie-Jeanne pour sa ténacité et son enthousiasme !
Merci à tous d’être venus pour la projection de ce film très intéressant et d’avoir fini après avec ce pot de l’amitié ! Cordialement Mme Besnard pou Amitié Berry Chimborazo
le reportage était très intéressant
je reviens du Mexique, j’ai vu tant de magnifiques choses
mais le théâtre, non – nous avons eu une approche très intéressante du ressenti et du vécu des artistes grâce à Caroline et Nastassia qui se sont prêtées avec beaucoup de disponibilité et de gentillesse aux questions soulevées
belle aventure pour elles – merci de nous l’avoir fait partager
alors …. à quand le prochain reportage ???????
cordialement
je me permets d’ajouter que ces artistes ont pu approcher de très près cet art, ce que nous n’aurions jamais pu vivre nous-mêmes en direct, grâce aux contacts qui se sont multipliés au cours de leur périple
merci encore