L’enfant du cirque de Camilla Lagerqvist


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Ellen, 6 ans, vit seule avec sa maman qui travaille beaucoup pour élever sa fille en cette année 1917 où la guerre laisse la place à la misère…

Ellen aime aller sur le port, se perdre dans la foule qui anime les lieux, elle escalade les rambardes.

La directrice d’un cirque remarque les capacités physiques, l’agilité de la fillette. Elle propose à la mère d’acheter sa fille. La maman refuse de perdre son enfant jusqu’au jour où Ellen se blesse sur le  port.. Les services sociaux menacent de retirer la petite, et de peur de voir partir son enfant dans un foyer la mère vend sa fille pour le prix d’un manteau et d’une paire de gants.

Ellen se retrouve dans un appartement avec Madame Zenitha, et un couple d’artistes. Très vite elle va découvrir le dur milieu du cirque, la formation  d’équilibriste, funanbuliste avec la sévère directrice. Elle pleure souvent en pensant à sa mère, elle ne veut pas croire qu’elle l’aie vendue, elle l’attend.

Le temps, les saisons, l’alternance entre les tournées internationnales et les durs hivers de disette se suivent. Wedda, la femme à barbe viendra adoucir sa vie et sera sa maman du cirque.

Un livre passionnant où l’on s’immerge dans le milieu du cirque et la dure époque de l’après « Grande-guerre » des années 20. On y rencontre les monstres, ces êtres diformes de naissance ou par accident qui attirent les curieux et font grimper les recettes…

La dure loi de la concurrence et l’on voit dans une file d’attente les employés d’un autre cirque parler de grippe espagnole, sujet qui a pour but de faire fuir la clentèle …

Mais aussi l’amitié, l »entraide, et la trahison.

Nous suivons la petite Ellen jusqu’à l’âge adulte.

J’ai lu ce livre en « noir et blanc », les images sont souvent  glauques, il y a des odeurs de friture, de poissons, de moisissures, de fauves… des sensations de froid,  de souffrances devant les chevilles blessées de la petite… mais à aucun moment je n’ai eu envie de quitter ce roman. De brefs, mais intenses moments d’émotion colorent  cette lecture, sous une lumière brûlante faite des projecteurs qui éclairaient la petite fille lorsqu’elle était sur la piste, et aussi ces instants partagés dans la roulotte de Welda qui lui confie ses secrets, lui donne beaucoup d’amour et de tendresse et lui offre même une escapade d’une soirée pour partir à la rencontre de ses amis  » les monstres ».

Un beau roman sur le monde du cirque, la dure vie des artistes, une lecture  pour les jeunes mais pas que…

L’enfant du cirque de Camilla Lagerqvist chez Bayard jeunesse, collection Millézime 2011

Ce roman est le premier livre de Camilla Lgerqvist traduit en français


A propos de martine gallois

De formation comptable, je suis passée dans le monde de la littérature par les contes, en passant mon Bafa. A la DLP 18 depuis le 1er septembre 1996, j'ai eu la chance de pouvoir effectuer des fonctions très différentes et toutes très enrichissantes. Prêt au public à l'annexe, participation au groupe formation animation, gestion des marchés publics et de la comptabilité, conteuse...

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