Gabrielle, parisienne, la quarantaine, épouse d’un chirurgien esthétique travaille dans l’évènementiel… Aussi, lorsqu’un notaire lui annonce qu’elle hérite de deux masures et d’un terrain boisé au fin fond de la campagne berrichonne, elle n’a qu’une idée, vendre au plus vite … Pour mener à bien ces négociations, elle se rend sur place et rencontre une tante maternelle dont elle ignorait l’existence…
A partir de là des évènements bizarres surviennent, rien ne se passe comme prévu… Elle se sent enveloppée d’ectoplasme, d’émanation invisible, de parfums, sent des présences. Gabrielle aurait-elle des dons de médium?
De retour à Paris, lors d’un dîner en ville, Gabrielle développe des propos digressifs paranormaux, Stan, son mari ne peut supporter de telles divagations et la fait hospitaliser dans un service psychiatrique de Sainte-Anne.
« Croyez-vous que moi, qui réalise des évènements très concrets, qui vis à Paris avec un chirurgien esthétique dans l’univers le plus matériel qui soit, moi qui ne crois pas en Dieu, exècre l’astrologie, les voyants et autres fariboles ésotériques…Croyez-vous que j’étais préparée à ça? A hériter de cette malédiction, de ce don…Vous croyez que ça me plaît de passer pour une sorcière, de causer avec les morts et d’effrayer les vivants… »
Elle s’enfuira de cet établissement, sera en proie à des doutes, reconsidérera sa vie sentimentale, la vacuité de son existence, remettra tout en question. Désormais, tout la séparera de Stan, médecin très cartésien. Le lecteur ressent une impression étrange, partagé entre rationalité et paranormal. Mais il est bien trop tard pour lâcher ce roman poétique, fantastique habillement écrit. Frédérique Deghelt analyse très finement la complexité des âmes humaines. A lire toutes affaires cessantes…